Dorgon : Différence entre versions

De Illimune
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== Description générale ==
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=== Géographie ===
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La cité magique de Dorgon possède un vaste territoire d’où elle extrait de grandes richesses. L’on divise de façon générale ces vastes landes en quatre parties, enclavées par l’action des trois grandes rivières qui irriguent les terres, c'est-à-dire le Fleuve Céleste, qui est la prolongation de la rivière Del Dei qui coule du Nord vers le Sud, se déversant dans le bras de mer séparant le territoire dorgonais et la forêt de l’Oubli, la Rivière Frézensac qui coule d’Est en Ouest, alimentée par le fleuve Céleste et le Lac d’Embre et finalement, la rivière Arcana, qui prend sa source dans le Fleuve Céleste, traversant du nord au sud le Pays des Vignerons.
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Au nord-ouest du territoire Dorgonais, se trouve le Duché de Frézensac, enclavé entre la rivière Frézensac et le Fleuve Céleste.  La majeure partie de cette région est recouverte par un vaste bois, le Bois-aux-Follets, duquel sont extraient de solides espèces d’arbres très appréciés par les chantiers navaux. La ville de Mazamet est sise en son sein, à l’ombre des inquiétants arbres centenaires. La carrière de pierres précieuses de Tourmaline est l’un des fondements de la richesse de cette région rocailleuse. Il existe bien quelques pâtures à l’est de la cité de Frézensac, ce qui permet un élevage de moutons de petite proportion.
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Le sud-Ouest du territoire est connu sous le nom d’Embrois, une large île verdoyante, coupée du continent par les rivières Frézensac et Arcana. Jadis une large forêt couvrait cet endroit, mais des décennies de surexploitation ont eût tôt fait de réduire la surface forestière à une petite portion de l’île, à l’extrême ouest, nommé Bois-Sacré. Au centre de l’île se trouve le lac d’Embre, qui se déverse dans la rivière Frézensac par le biais de la rivière portant son nom. Le poisson y est abondant et l’on y retrouve des espèces uniques à la chaire tendre et rosée. Sur les berges du lac, on retrouve la cité d’Embrun, véritable paradis terrestre. La terre est fertile si bien que la majorité des champs qui s’y trouve sont dédiées aux céréales en tous genres : blé, avoine, orge, houblon, etc. Au cœur de ces exploitations agricoles se trouve la cité d’Artellane, située dans la partie australe de l’île, près de la côte.
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Au sud du territoire, enclavé entre la rivière Arcana et le Fleuve Céleste se trouve le Pays des Vignerons, une large étendue de collines au climat chaud, permettant la culture extensive de la vigne, qui fait la renommée de la région. Au centre de cette terre, se trouve une série de hautes montagnes, localement nommée la « Main de céleste » riches en différents minéraux tels le fer, l’or et le zinc. La cité de Mont-de-Marsan est construite sur les contreforts même des majestueuses montagnes. La Forêt de Marsan bordant le Fleuve céleste est riche en baies sauvages mais son bois est de fort mauvaise qualité. La côte bordant le bras de Mer séparant Dorgon et la Forêt de l’oubli est parsemée de plages tempérées entre les villes de Praha et de Soleno.
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Finalement, les landes de Dorgon occupent près de 40% du territoire dorgonais, majoritairement la portion Est du pays, séparée par le long Fleuve Céleste. On y retrouve la cité de Dorgon, ainsi que de nombreux marécages entre cette dernière et les villes de Muret et Lectoure. La culture du roseau y est possible ainsi que de plusieurs éléments d’herboristeries. La grande forêt d’Assen borde cette portion du territoire à l’est, vierge d’exploitation car sa densité en fait une barrière naturelle de défense contre tout ennemi. La ville d’Eauze est enclavée entre la forêt et le Fleuve Céleste, si bien qu’elle constitue un point de défense névralgique du territoire. Au sud des landes de Dorgon se trouve la petite communauté commerciale de Saint-Saïen, sise dans des plaines s’étendant largement au Rémas, hors de la jurisdiction dorgonaise.
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La Cité magique de Dorgon ainsi que ses dépendances sont situées dans le Sud-Ouest du Continent d’Illimune. Bordée à l’Ouest par la tumultueuse Mer d’Urd, elles sont séparées de la Forêt de l’Oubli au Sud par un bras de mer. Les plaines de Terra Libertatis en bordent la frontière orientale et la Confédération Urdienne libérée constitue le voisin septentrional de ce territoire.
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=== Situation politique intérieure ===
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La vie politique de la Cité de Dorgon est à la fois complexe et simple. Si les dépendances sont gérées de façon presque indépendante par les magistrats locaux, ces derniers sont insérés dans un complexe système de vassalité face au Conseil des Six, organe dirigeant les destinées de la Cité Magique de Dorgon, au nom et sous l’autorité du Vieux Magicien.
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Le Conseil des Six est divisé de façon égale entre les membres de la haute ville, majoritairement peuplée par les marchands, et ceux de la basse ville, très largement constituée par la plèbe. Ainsi donc, trois sièges sont constamment occupés par les marchands de la Haute-Ville, le Grand Sommelier de Dorgon en tête, puisqu’il est l’homme le plus riche de toute la Cité-État. Jadis, avant la guerre civile, les marchands occupaient tous les sièges du Conseil, mais désormais, par ordre express du Vieux Mage, ils doivent partager le pouvoir avec la plèbe, ce qui n’est pas pour leur déplaire puisqu’ils préfèrent la quiétude à l’ombre de la Tour plutôt que les bains de sang, et c’est connaissance bien répandue que les profits sont beaucoup plus intéressants sous la protection du vieux Mage.
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Face aux marchands, trois sièges sont réservés au bas-peuple, qui délègue de façon générale les représentants des grandes guildes artistiques, puisqu’ils ont un grand pouvoir d’influence sur le peuple ainsi que les marchands, qui raffolent des pièces et des représentations. Le peuple est fort peu revendicateur, puisque la cité l’occupe à grands renforts de pains et de jeux, de spectacles et de vins plus délicieux les uns que les autres. L’Hédonisme de la Cité de Dorgon est un puissant somnifère face à toutes querelles politiques où soucis extérieurs.
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==== Le Conseil des Six ====
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* Grand Chancellier de Dorgon : Sir Télesphore de Dardatesque
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* Capitaine de la Garde : Sir Ephesus D’Artellane
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* Siège 1 : Sir Valerias de Tourmaline
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* Siège 2 : Sir Albert Thelmas
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* Siège 3 : Dame Annabella Valorhum
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* Siège 4 : Sir Téloï d’Artemise
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* Siège 5 : Sir Médéric Mimosa
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* Siège 6 : Sir Télesphore de Dardatesque
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=== Situation politique extérieure ===
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Les relations avec le Saint Empire de Twyden sont froidement cordiales. Bien que les deux États n’aient jamais poursuivi une guerre l’un contre l’autre, l’inaction de Dorgon dans la guerre contre les galléonites a grandement courroucé le Saint-Empire de Twyden, qui s’est vu amputé de ses provinces australes. La protection du Vieux Magicien sur la Cité de Dorgon pose aussi des problèmes relationnels face à un Empire qui est intolérant face aux arcanistes en tout genre.
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La Principauté d’Argyle et la Cité Magique de Dorgon ont une histoire tumultueuse, qui découle de l’invasion ratée de 240 par le Prince Alexandru. Après des décennies sans aucune communication, les Argyliens ont finalement compris qu’il valait mieux se faire un ami de Dorgon que de s’y opposer. Des relations commerciales ont été établies, si bien que Dorgon est aujourd’hui un puissant partenaire commercial de la principauté, majoritairement grâce à un commerce maritime florissant sur la Mer Tranquille.
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Les relations entre la Confédération Urdienne et la Cité Magique de Dorgon sont extrêmement difficiles. Depuis l’expulsion de Dorgon par les autres villes, la Cité Magique s’est emmurée dans sa neutralité et s’est délecté de voir la Confédération Urdienne sombrer vers le néant, spécialement avec la chute de Cennor, sa principale rivale commerciale. La Cité Magique de Dorgon demeure sourde aux appels désespéré des Urdiens face à la guerre contre les forces galléonites.
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La Confédération Urdienne Libérée est un nouveau joueur sur la scène internationale et la Cité Magique de Dorgon a tôt fait de développer des relations avec son nouveau voisin. La neutralité dorgonaise étant vitale pour ce nouvel État, des concessions commerciales importantes ont permis un développement du commerce entre la Confédération Urdienne Libérée, bien moins ambitieuse et prétentieuse que la Confédération Urdienne. Bien que la neutralité dorgonaise ne soit pas remise en doute, l’on raconte que tous à Dorgon sont bien plus heureux de leurs nouveaux voisins que de leurs anciens.
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Les relations entre la Cité Magique de Dorgon et le Royaume de Khalonnie n’ont jamais été très développées, surtout en fonction de la grande distance entre les deux états. Les seuls contacts s’effectuant entre les deux pays sont largement indirects, sous la forme de la compétition entre la choppe de bière khalonienne ou la coupe de vin dorgonais sur la tablée des puissants comme des petits d’Illimune. Une courtoisie et une politesse d’office existe entre les deux états, qui n’ont pas de visées antipathiques mais n’ont pas non plus une histoire commune.
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Les Terres des Brumes sont un endroit très éloigné de la Cité Magique de Dorgon, si bien que l’on en parle encore sous forme de lointaines légendes et d’histoires épiques. Les hommes du nord sont plutôt un objet de théâtre qu’une réalité pour les dorgonais, si bien qu’aucune ambassade n’a été envoyée à la lointaine Norgaard, gelée dans son frimas éternel.
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La Cité-Franche de Lavakhnir constitue le principal adversaire commercial de Dorgon, si bien que depuis près d’une décennie, les deux cités n’ont de cesse de se compliquer la vie, luttant économiquement afin de déstabiliser l’autre. Les relations entre les deux cités sont faussement franches, l’une étant bien souvent la source cachée des problèmes de l’autre. Loin de s’adonner à une guerre incivile et surtout déplaisante par les armes, les deux puissances commerciales préfèrent se frapper l’une et l’autre à coup de taxes et de réductions du prix de vente des denrées populaires de l’autre.
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Le Royaume de Naithan figure parmi les bonnes relations de la Cité Magique de Dorgon. Alors que Naithan était en exil dans la Forêt de l’oubli, à un bras de mer de Dorgon, des échanges avaient souvent lieux, dans le plus grand secret. De façon générale, les deux états évitent de s’ennuyer l’un et l’autre, bien que des projets communs n’aient jamais vraiment eût lieu, compte tenu de la fort désagréable réputation de Naithan dans la majorité des cours d’Illimune.
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Les relations entre la Cour Elfique et la Cité Magique de Dorgon sont presque inexistantes. De façon générale, les deux états se reconnaissent mutuellement, mais l’éloignement rend tout commerce hautement improbable. De plus, la bonne entente entre le Royaume de Naithan et la Cité de Dorgon ne plaît pas en hauts-lieux à la Cour Elfique, ce qui envenime les choses.
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Terra Liberatis constitue le voisin immédiat de la Cité Magique de Dorgon, et de cet état de fait découle des relations plutôt élaborées. L’incertitude de la guerre a causé des remous économiques mais les autorités galléonites ont tout fait pour minimiser l’impact sur la Cité de Dorgon, tout en devenant le premier consommateur de produits dorgonais, puisque la guerre a causée de fort mauvaises récoltes et un besoin pressant d’importer des denrées de subsistance. Les deux états se reconnaissent mutuellement, bien que Dorgon se veut officiellement neutre dans l’histoire, évoluant à la fois face aux deux camps avec la même politique, le profit.
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Le Royaume des Monts-Remparts et la Cité Magique de Dorgon sont de grands amis, la relation de cordialité existant avant même la fondation de la ville. Il semblerait que le Vieux Magicien aie toujours forcé des prises de position en faveur des Monts-Remparts, et les Nains lui ont toujours retournée la courtoisie. Il existe des échanges extensifs entre les érudits de Dorgon et leur confrères nains, si bien que la Cité Magique est l’une des seules à pouvoir obtenir de nombreux écrits très anciens provenant des cités naines.
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Une complicité naissante s’installe depuis quelques années entre le Bastion et la Cité Magique de Dorgon. Ouverte aux nombreux appels en renforts émanant du Bastion, la cité Magique considère la possibilité d’envoyer un contingent de magiciens afin de renforcir le Bastion. Dans l’esprit des dorgonais, cela permettrait surtout d’obtenir un prestige face à Lavakhnir, qui considère elle aussi investir au Bastion afin de se donner bonne figure et bonne presse.
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=== Commerce ===
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Avec le plaisir, le commerce constitue la principale raison de vivre de la Cité Magique de Dorgon. Étant assurés de la protection du vénérable magicien, l’État dorgonais s’est lancé dans une grande aventure économique si bien que les habitants se sont épris de la luxure toujours plus grande que permet cette passion économique. En à peine près de deux siècles, la Cité de Dorgon est passée d’un isolationnisme agraire à une métropole cosmopolite commercial à la réputation très puissante en matière de négoce.
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Depuis toujours, le vin constitue la principale industrie de la Cité Magique de Dorgon et de ses dépendances. L’on raconte que plusieurs recettes faisant la puissance du vin dorgonais proviendraient du Vieux Magicien lui-même. Le vin de Dorgon est réputé pour surprendre le palais à chaque gorgée, et de nombreuses fragrances sont sur le marché. Le raisin produit par les vignobles du Pays des Vignerons, au Sud du territoire dorgonnais, bénéficient de conditions de croissances exceptionnelles, parfois augmentées par magie, bien que ce soit une rumeur.
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L’orfèvrerie constitue un autre créneau grandissant de l’économie dorgonaise. L’excavation de pierres précieuses provenant des carrières de Tourmaline, au nord du Duché de Frézensac, constitue une grande richesse pour l’industrie du bijou. La fine main des orfèvres de Dorgon, localisés pour la grande majorité à Frézensac, allie les pierres précieuses de Tourmaline avec les métaux fins provenant des mines de Mont-de-Marsan, comme l’or et l’argent.
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La culture de nombreuses céréales comme le blé, l’orge et l’avoine est une richesse pour la Cité Magique de Dorgon. Étant donné qu’elle ne possède qu’une petite population en vertu de son territoire étendu, il y a un commerce positif de céréales, une denrée en grande demande en ces temps de guerre. Toutefois, le commerce céréalier est limité, le territoire dorgonais ne constituant pas un grenier.
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Les nombreux fruits produits dans les vergers de l’ensemble du territoire dorgonais font une excellente monnaie d’échange. Les chaires sucrées sont fortement appréciées des plus coquettes tables, en commençant par celle de la Cité Magique. Le commerce des fruits prend un lent envol, notamment avec les voïvodats argyliens, mais ne semble toujours pas percer le conservatisme impérial  et urdien.
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La pêche est une activité commerciale importante pour les marchands dorgonais, qui s’y adonnent dans les eaux riches du lac d’Embre. Cependant les chaires rosées des poissons de Dorgon sont trop fines pour le salage, ce qui oblige le commerce rapide de ses denrées à des destinations très proches de l’État. Le marché étant plus intérieur qu’extérieur, il n’y a pas énormément de profit à faire avec cette industrie.
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Il existe une petite industrie de la laine en raisons des élevages de moutons de la région de Frézensac, toutefois les dorgonais ne sont pas friands de ce matériel qu’ils n’achètent qu’en très petites quantité, préférant la soie et les tissus plus dispendieux. Cependant, la laine fait présentement fureur dans les terres sous le contrôle des galléonites, en vertu d’hivers fort rigoureux.
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=== Magie ===
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Il y a une étroite relation entre la magie arcanique et la cité de Dorgon, ce qui lui a valu au travers des âges le qualificatif de cité « Magique » de Dorgon. Étrangement toutefois, aucun magicien n’est admis dans la Haute-Ville, selon une prophétie de longue date prédisant que l’enfant d’un dorgonais et d’un magicien détrônerait le Vieux Magicien, dont la protection assure la suprématie de la Cité sur la Région. Toutefois, cela ne veut pas dire que les magiciens sont mal vus où rejetés, bien au contraire. Ils occupent de nombreuses places prédominantes dans l’administration des cités environnantes, tout particulièrement dans la cité montagneuse de Mont-de-Marsan où se trouve une Académie Magique fort réputée, dirigée par un conclave dorgonais de magiciens réputés.
  
Textes à venir...
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En plus de leur rôle militaire, les nombreux mages habitants les dépendances de la Cité Magique de Dorgon sont mis à contribution de façon économique, autant par le commerce de fournitures magiques en tout genre, d’éléments d’alchimie où encore, de façon plus excentrique et mystérieuse, dans la production de certains vins. Faisant peu de cas de leur interdiction d’entrer dans la Haute-Ville, les nombreux magiciens de Dorgon ont peuplés de leurs tours les dépendances avoisinantes, bien qu’aucun n’ait osé construire une tour plus élevée que celle du vieux Mage.
  
Responsable : Marjorie St-Laurent.
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=== Religion ===
  
== Description générale ==
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À Dorgon, la religion a peu d'importance, reléguée au second plan par une philosophie plaçant le plaisir des sens au-dessus de la morale divine. Ce qui ne signifie pas l'absence de lois sacrées, au contraire ! Priver un habitant de Dorgon des plaisirs quotidiens, lui infliger la souffrance ou l'empêcher de jouir pleinement de sa vie est considéré comme un péché grave, puni sévèrement par des châtiments pouvant entraîner la mort des fautifs. Les sentences entrent dans l'une des deux catégories suivantes généralement : privation extrême ou abus forcé. Ainsi, les murs de la cité ont assisté à des scènes étranges, allant du gavage au vin d'un condamné (jusqu'à ce qu'il éclate littéralement) à la privation de sommeil jusqu'à ce que mort s'ensuive, en passant par l'enchaînement au soleil sans eau et mille autres tourments faisant payer le criminel par l'excès ultime du crime commis. Le peuple soumet son jugement au conseil, qui l'accepte généralement et charge la milice de l'appliquer.
Sujet prévu pour Bélé II 2019
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Si une philosophie basée sur la jouissance a pris la place de tous les autres cultes, c'est en grande partie à cause du mystérieux protecteur de la ville. Ayant vu sa mainmise sur la cité remise en question par l'inquisition, qui n'appréciait pas d'avoir à sa porte un état basé sur la magie arcanique, le puissant mage de Dorgon a interdit les cultes religieux et mobilisé les habitants pour repousser les disciples d’Usire. Surtout qu'avec son âge trop avancé pour qu'il soit un simple humain, il était évident que la présence de cultes à Dorgon lui poserait à nouveaux des problèmes dans le futur...
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Depuis ce jour, il est dangereux de prêcher un culte sans être accompagné d'une musique assez agréable pour que les mots se noient dans les notes harmonieuses. L'Empire envoie quand même régulièrement des délégations de moines chantant subtilement la suprématie d’Usire, ce qui leur vaut parfois de se faire offrir un tonneau de vin, mais rarement de nouveaux fidèles...
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Il y a tout de même une infime portion des habitants de Dorgon qui vénèrent un dieu, mais ils s'adonnent à leur culte en privé, ne portent aucun symbole religieux et ne tentent pas de recruter de nouveaux disciples car ils craignent d'être dénoncés par leurs concitoyens. Ils vivent donc en gardant leur foi cachée tant ils craignent de subir la colère du vieux magicien, ce qui laisse croire, à première vue, qu'aucun culte n'est pratiqué à Dorgon.
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=== Le Secteur Militaire ===
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La Cité Magique de Dorgon ne dispose pas d’une grande armée, puisqu’elle n’a jamais eût de visées expansionnistes dans son histoire, et car la protection du Vieux Mage, alliée à une connaissance de l’histoire est suffisante pour décourager les plus hardis ennemis. Cependant, pour préserver une apparence de respectabilité, les autorités dorgonaises ont autorisé, en 451, la création d’une Garde de la Cité, composée de 1,000 soldats, équipés à la fine pointe de la technologique militaire et entraînés des manières les plus intensives. Alliant des techniques de combats empruntés aux meilleurs stratèges du Saint-Empire de Twyden, les dorgonais ont remaniés les ouvrages de stratégie en introduisant les unités mixtes, magicien-soldats, dont l’efficacité fut démontrée dans de nombreux conflits mineurs, la Cité ayant la fâcheuse habitude de louer sa garde comme mercenaire.
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Garde de la Cité de Dorgon : 1,000 hommes lourdements armés sous le commandement du Capitaine Ephesus d’Artellane.
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Au niveau naval, 5 navires de combats sont entretenus principalement pour la chasse au monstre marin dans la Mer d’Urd, car la cité n’a jamais eût à faire face à de réels conflits maritimes.
  
 
== Villes et villages importants ==
 
== Villes et villages importants ==
Sujet prévu pour Bélé III 2019
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Devant les nombreux réfugiés ayant fui le carnage de la guerre pour la quiétude et l’hédonisme de la Cité Magique de Dorgon et de ses dépendances, le Conseil des Six a ordonné un grand recensement en l’an 741 afin d’avoir une meilleure idée des populations vivant sous son pouvoir. Ainsi donc, au meilleur de leur art dans un pays où la mobilité est grande et la discipline erratique, les censeurs ont dénombré une population de 95,000 âmes, approximativement.
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* Dorgon (55,000 habitants)
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* Frézensac (8,500 habitants)
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* Embrun (5,140 habitants)
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* Mont-de-Marsan (4,320 habitants)
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* Tourmaline (3,400 habitants)
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* Mazamet (3,200 habitants)
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* Muret (2,540 habitants)
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* Artellane (2,500 habitants)
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* Praha (2,350 habitants)
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* Soleno (2,130 habitants)
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* Eauze (2,030 habitants)
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* Saint-Saïen (1,950 habitants)
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* Lectoure (1,940 habitants)
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Les exploitations agricoles et tous petits villages situés à trois lieues à la ronde sont rattachés à la ville la plus proche, ce qui tend à gonfler la population urbaine faussement
  
 
== Institution importantes ==
 
== Institution importantes ==
Sujet prévu pour Bélé II 2019
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À venir
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== Histoire ==
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L’Histoire de Dorgon est millénaire, et elle s’entremêle souvent entre les archives concernant la cité, et celles concernant l’illustre mage qui y habite. Il y a des siècles, alors que les elfes peuplaient les forêts recouvrant l’ensemble du continent d’Illimune, fut érigée une tour solitaire, grande et majestueuse. Pendant des centenaires, elle demeura le plus haut bâtiment jamais érigé, ne cédant sa place qu’au début du millénaire lorsque la Cathédrale d’Altembourg fut construite. L’on situe l’érection de la Tour de Dorgon aux environs de l’an -2016, et ce en vertu des archives des elfes, qui après avoir évacués Merestraë deux millénaires auparavant, effectuaient de nombreuses reconnaissances sur les terres bordant la grande Mer d’Urd en cette époque.
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De tout les temps, la Tour de Dorgon constitue un campement sûr pour tous les voyageurs, les animaux s’en tenant étrangement éloignée. Le pinacle de cette construction surplombait le manteau de la forêt, visible à des lieux à la ronde, si bien que l’endroit était une halte régulière pour tous les rôdeurs patrouillant cette région. La lourde porte d’ébène demeurait mystérieusement fermée, impossible à ouvrir, ne gardant aucune marque de toutes tentatives en ce but.
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La première mention concernant ce qui deviendra la ville de Dorgon, dans les archives humaines, se trouve dans les récits de voyage du célèbre explorateur, Childebert Yurd, qui y séjourna quelques nuits aux environs de l’an -1500, quelques années avant la fondation d’Urd. Pendant longtemps, l’on cru que la première découverte humaine de Dorgon s’était faite par Alastair le Découvreur, en -1210, mais la question fut résolu en 549 par la découverte d’un journal de voyage de Childebert Yurd, qui était transmis tel un livre de conte de générations en générations, aboutissant entre les mains d’une vieille veuve de Sysygie qui le vendit à une antiquaire.
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Toujours est-il que pendant des siècles, la Tour de Dorgon demeura seule, stoïque, dans un calme surréel. De nombreux voyageurs se succédèrent à sa base, sans jamais en comprendre le mystère. La civilisation d’Illimune grandit dans l’indifférence la plus totale envers cet endroit, et ne vint jamais s’établir à proximité de façon permanente, préférant les terres plus hospitalières du nord de la Côte de la Mer d’Urd.
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Toutefois, au fil des ans, d’étranges manifestations  furent remarquées en cette région. La forêt y semblait beaucoup plus dense, d’un silence d’outre-tombe. Aucun animal n’approchait plus à plusieurs lieux à la ronde de la Tour, si bien que cela piqua l’intérêt, tout d’abord des druides du Khalan-Circa, qui vivaient plus au nord en marge de la province d’Urdi. Ils explorèrent la région pendant quelques années sans jamais en comprendre les secrets. Lorsque des leurs s’approchèrent trop de la tour, ils disparurent causant frayeur et stupeur dans leurs rangs, si bien que dans les archives du Khalan-Circa, les environs de Dorgon sont appelée « Terre Maudite » ce qui veut dire, là où la nature n’est plus elle-même.
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De tous âges, la Tour de Dorgon suscita de nombreux intérêts. En l’an -474, une bande d’hommes venus de l’Est, de par delà les Mont Remparts, parcoururent Illimune collectant des informations sur une Tour Solitaire, défiant la mer, d’où émanerait une puissance d’une grande étendue. Ces hommes, se présentant comme de arcaniste du prisme, une secte de thaumaturges vénérant Xalarthu, comme le sort les démasqua plus tard, se rapprochèrent rapidement de Dorgon, qui à cette époque était un endroit fort bien connu de la société Illimuniene, lieu de légende et d’histoires fantaisistes en tout genre. C’est au solstice d’été qu’ils arrivèrent en vue de la Tour de Dorgon, bivouaquant à son pied comme jadis de nombreux voyageurs. La lourde porte demeurait close, et malgré leurs meilleurs efforts, elle ne bougea point sur ses gonds. Usant de l’Arcane à profusion, ils parvinrent à en faire voler un éclat, la seule marque visible sur la porte de Dorgon à ce jour. Ceci dit, ils disparurent peut après cet exploit, de façon soudaine, le journal d’un des magiciens ayant été retrouvé dans une crevasse tout près en 512 lors d’une construction, protégé du temps par une magie quelconque. La dernière mention était incomplète «  Par Xalarthu, nous enfonçons la porte. Ghoeler a fait voler un éclat, une puissante magie habite l’endroit, et nous nous en empareront pour le Mhor’kar! Oh! Du bruit, quelquechose approche…. »
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Au tournant du 3e siècle avant l’Aédon, alors le Royaume d’Illimune en était à ses derniers soubresauts d’unité, de nombreux exilés des colonies urdiennes, qui alors étaient soumises depuis plusieurs décennies à une pression incroyable provenant d’orcs et autres créatures, menés par le Duc Ulysse Frézensac de Lasteyrie vinrent s’installer dans le pays de la Tour de Dorgon, au Nord-Ouest de l’emplacement de la célèbre tour, pour fonder Frézensac, et le duché du même nom, afin de retrouver une vie normale à l’ombre de la protection de la Tour. La stratégie porta fruit, pendant quelques décennies, alors que les créatures étaient plus occupée à se vautrer dans les ruines des cités comme Urd et autres places fortes d’Illimune. Toutefois, en l’an -251, Frézensac fut mise à sac par une horde de gnolls, qui avaient quelques mois auparavant, rasé la petite colonie de Tourmaline, plus au nord. Alors que Frézensac brûlait, sa population s’étant réfugié plus au sud devant l’arrivée imminente des ennemis, les envahisseurs, menés par Skaldurh l’Insensé, pivotèrent vers la Tour de Dorgon, et ne furent jamais revus par quiconque. L’on entrepris de reconstruire Frézensac et la vie repris son court.
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Moins de deux ans plus tard, en -249, une nouvelle horde de Gnolls, venant enquêter sur le non retour des leurs deux étés auparavant, s’attaquèrent au territoire de Frézensac, qui paya un lourd tribut afin d’éviter d’être détruite, prétextant que la cité venait à peine de payer de nombreux impôts au « Grand Seigneur de la Tour ». L’existence de richesse dans la Tour de Dorgon, qui déjà à cet époque prenait des allures de mythes, ne tomba pas dans l’oreille d’un gnoll sourd, si bien que toute la horde se dirigea, affamée, vers la Tour, située à quelques jours de là. L’on vit la lueur des feux de camps, aussi loin que Frézensac, et au milieu d’une nuit emplie de cris, le silence s’imposa, les lumières disparurent. La seconde horde gnolls venait de disparaître, à jamais. Elle fut d’ailleurs suivit dans le néans par une tierce horde, qui s’approcha de la Tour à l’hiver, furieuse de la disparition de tant de ses congénères. Le mythe de Dorgon fut en ces années là, renforcit d’une aura de sécurité très puissante, qui eût pour effet de faire grandir la population des villages tout autour de la Tour.
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La région connut passablement la paix pendant près de 5 générations, les villages foisonnant dans l’actuel territoire de Dorgon. L’on assista entre autre à la fondation des villages de Tourmaline, Embrun, Mazamet et Mont-de-Marsan en ces années. Sous la protection de la Tour, bénéficiant d’une terre abondante et généreuse, la région de Dorgon fut l’une des seules à prétendre à une démographie positive en ces années. Tous étaient les bienvenus à l’ombre de Dorgon, si bien qu’une société cosmopolite se dessina rapidement, contenant des elfes, des nains et même quelques demi-elfes, regroupés dans le village de Praha. En quelques décennies, les habitants de la région de Dorgon s’approprièrent le territoire, et entamèrent ses larges forêts.
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C’est en -116 que la relative paix dont bénéficiaient les villages aux abords de Dorgon fut rompue à nouveau. La grande Cavalcade, une armée d’environ cinq cents brigands évoluant à chevaux, venait des grandes plaines du Sud, où se trouve aujourd’hui la Principauté d’Argyle, mirent à feux et à sang quelques villages avant d’assiéger la Tour, qui était absente de réponse. Désireux d’affamer les habitants de la Tour, les malfrats, menés par Uldoric le Borgne, tinrent leur siège pendant près de six mois, alors qu’aucune lumière ne filtrait par les vitraux de l’imposante construction. Ils ne donnèrent point l’assaut, tenus au large par les nombreuses histoires d’horreur véhiculées sur la Tour, la dernière en date parlant de malédiction pour quiconque franchirait le seul de la porte. Ils disparurent tous, bête et hommes, sans laisser de traces, comme s’ils avaient levé le camp sans laisser aucuns pas dans la neige immaculée, comme s’ils n’avaient jamais existé. La Tour avait encore frappé.
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Entre l’an -95 et l’an 2 après l’Aédon, alors qu’Illimune devenait lentement un souvenir et que le monde était à feu et à sang, de nouvelles vagues d’immigrants, cherchant la protection providentielle de la Tour, virent s’installer directement à son seuil, fondant les différents bourgs qui forment aujourd’hui la Cité Magique de Dorgon. Variant au gré des ajouts de populations, les bourgs virent rapidement à combler tout l’espace circulaire autour de la tour, repoussant les limites de cette nouvelles agglomération éclectique par l’abatage des arbres millénaires qui bordaient l’endroit.
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En l’an 2 après l’Aédon, la Plaie Verte, une puissante armée de plus de 1000 orcs qui ravageait la côte urdienne, arriva près de Dorgon afin d’assiéger la Tour. Décidée à abattre tout ce qui prétendait au statut d’Imprenable, le chef de cette horde, Falrath le Sanglant, avait entendu parler de cette Tour dans les histoires et mythes qui parcouraient le continent en ces années. Sa campagne serait brève et meurtrière, désirant brûler la Tour de Dorgon avant la fin de l’été, afin de pouvoir placer en siège la jeune capitale impériale d’Altembourg avant le printemps suivant. Siège n’eût pas lieu, la plaie verte disparaissant avant même de pouvoir lancer une pierre à la Tour de Dorgon. La Tour protégeait son territoire, et à mesure que celui-ci grandissait, la protection semblait s’étendre à ces frontières.
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C’est en l’an 27 qu’eût lieu la fondation officielle de la Cité Magique de Dorgon. Alors que le printemps tirait à sa fin, la lourde porte d’ébène de la Tour s’ouvrit dans un nuage de poussière et de grincements. Rien n’en sorti pendant près d’une journée, une foule considérable s’ameutant près de la Tour, personne n’osant entrer. Après des heures d’attente, un homme paru sur le seuil. Son visage était celui d’un homme dans la quarantaine, une large barbe bien taillée, poivrée sel, couvrait ses joues et ses yeux miroitaient d’une sagesse profonde. Il portait de larges robes bleues, comme de nombreux magiciens à l’époque d’Illimune, qui scintillaient de broderies argentées formant des runes inédites. Demeurant sur le seuil de la porte, ne mettant point le pied dehors, il s’exprima à la foule en une langue qui leur était inconnue. Soudainement, les paroles qui ne faisaient aucun sens s’ordonnèrent dans la tête de chacun si bien que tous en captèrent l’essence. Le Mage de Dorgon édicta ses nombreuses lois, qui sont à la base de la loi dorgonnaise actuelle, et demanda l’allégeance officielle des dirigeants de chaque bourgs entourant sa Tour. Ils chargea ces dirigeants de former un Conseil afin de diriger les affaires temporelles de la Cité, prétextant ne vouloir être dérangé par aucune affaire triviale. Ce Conseil devrait, à son tour, recevoir l’allégeance de tous les villages avoisinants, sans quoi la protection de la Tour cesserait d’être effective. Finalement, le vieux Magicien fit entrer dans sa tour un vieillard, qui était connu de plusieurs parce qu’il était aveugle, et il en fit son premier chancelier, le seul être dans toute l’Histoire de la Tour qui reçu la permission d’y entrer. L’homme aveugle porterait les messages du Conseil au Magicien, et vice versa.
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La Cité Magique de Dorgon se développa donc sans encombre majeures, sous la protection du puissant magicien. Ce n’est qu’aux alentours de l’an 82 qu’éclatèrent une série de disputes territoriales avec le Saint-Empire de Twyden, alors que ce dernier annexait la province d’Adveram. Il fallut donc envoyer une délégation à Altembourg afin de participer à la trace des frontières entre Dorgon et l’Adveram, opération fastidieuse. Le même procédé dut être utilisé en 98 lors de la fondation du Rémas et son annexion au Saint-Empire. De nombreuses discussions eurent lieu sur la région du Boisé d’Assen, véritable frontière entre les deux territoires. Au cœur de ces disputes, l’on fonda la ville de Saint-Saën, au sud de Dorgon, afin de réaffirmer la souveraineté Dorgonaise sur le territoire.
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La Cité de Dorgon et ses dépendances connurent une longue série de décennies de paix, rien ne venant troubler la croissance et la quiétude de ce territoire qui prenait rapidement forme, les forêts reculant sans cesse sous l’effet du labeur des industrieux habitant. Il fallu attendre l’an 240 pour qu’une menace plane à nouveau sur la Cité, et cette menace vint d’un endroit inusité, Argyle. Le Prince d’Argyle, Alexandru I, était désireux d’agrandir sa principauté. Peu féru d’histoire, il se voulait un homme réaliste qui ne croyait pas aux mythes qui régnaient sur les formidables défenses de la Cité de Dorgon. Il leva donc une armée de 10,000 hommes qu’il achemina par bateau sur les côtes de la Mer Tranquille vers Dorgon. Aussitôt que les soldats accostèrent, ils assiégèrent la cité de Frézensac, qui relaya l’alerte vers la ville de Dorgon. Le monde ne connu plus jamais de nouvelle de l’armée argylienne, qui disparu corps et âmes. Les navires furent frappés par une puissante tempête et seulement cinq d’entre eux regagnèrent Vozdth, lourdement endommagés.
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La paix revint, bien qu’elle n’ait jamais réellement quitté, et jusqu’au quatrième siècle après Usire Aédon, Dorgon se développa dans une indifférence généralisée de la part du restant du monde connu. Ce n’est qu’alors que les produits dorgonais se mirent à affluer dans les marchés de Cennor, Kolnick et de l’Empire que la situation changea. La Confédération Urdienne, qui en était en ce temps là à ses premiers balbutiements, vint proposer à la ville de Dorgon d’intégrer son regroupement politique, ce qui donna lieu à d’âpres discussions entre isolationnistes et intégrationistes dans la cité. L’on déféra l’offre au vieux Mage, en dernière instance, qui trancha en faveur de l’adhésion à la Confédération, en 407.
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La cité de Dorgon connu un essor commercial fulgurant vers 432, qui fit engranger de larges sommes de denier à la fois à la cité et ses dépendances, mais aussi à la Confédération Urdienne. Ce succès rendit très difficile le développement commercial du Sud de l’Empire de Twyden, si bien que les autorités impériales, dans une époque particulièrement acerbe face aux magiciens, décidèrent de s’intéresser plus en détail à ce vénérable mage et sa tour. Ils envoyèrent donc une cohorte d’Inquisiteurs parmi les plus endurcis afin d’enquêter sur l’habitant de la tour, le tout, discrètement. À peine furent-ils arrivés à Dorgon qu’ils disparurent sans laisser de trace, seul un colis fut acheminé à Altembourg, contenant une lettre qui ne fut vue que du pape lui-même, et qui n’entraîna aucunes représailles quelles qu’elles soient.
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La paix est une donnée durable à Dorgon, si bien qu’elle ne fut aucunement troublée pendant des siècles à venir. Toutefois, derrière cette apparence de puissance, se tramait un conflit interne destructeur. Depuis toujours, c’était les marchands qui dirigeaient les actions de la ville, de par leurs positions au Conseil. Ils en étaient venus à s’enrichir rapidement, mais une portion substantielle du bas peuple vivait toujours dans la misère. De plus, l’on commença à constater que, ceux qui vivaient dans la haute-ville, plus précisément près de la Tour de Dorgon, vivaient mystérieusement plus longtemps que ceux éloignés de la Tour. La ferme croyance en cette découverte motiva une hargne profonde entre les marchands et le peuple, qui éclata en guerre civile entre la Haute-ville et la Basse-ville en 654. Pendant tout l’été, de violents combats eurent lieu sous l’ombre de la Tour, muette, et ce n’est qu’après plusieurs semaines de révolte que le Magicien se décida à pacifier la situation. Pendant une journée complète, la ville fut pétrifiée, c'est-à-dire que tous étaient encore capables de penser, mais personne ne pouvait bouger, comme prisonniers d’une stase. Les armes furent déposées subitement lors du « dégel » et l’on négocia une juste représentation de la plèbe au Conseil, craignant que le vieux Magicien ne devienne plus acrimonieux face à la situation de révolte.
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En l’an 724, une série de mystérieux bateaux volants font leur apparition, lévitant au dessus des flots, arpentant les côtes et scrutant les ports et les plages. Partout en confédération urdienne, l’on se questionna sur ce nouveau phénomène. D’aventure, les autorités dorgonaise parvinrent, avec l’aide du vieux Mage, à capturer l’un de ces navires, qu’ils remorquèrent par la rivière jusqu’au port de Dorgon pour l’étudier. De la zone de la ville où le navire fut maintenu en cale sèche, rien ne filtrat, la sécurité y était à son maximum. Cependant, cette capture attisa la colère des autres navires volants, qui commencèrent à attaquer et piller les navires confédérés et les ports de la Confédération.  Le Conseil Confédéral somma Dorgon de relâcher le navire, sous peine de sanction, mais à cette époque, la cité commerciale était fleurissante et commençait de plus en plus à considérer la Confédération Urdienne comme un fardeau plutôt qu’un adjuvant. Refusant donc de relâcher prise, la ville de Dorgon fut expulsée de la Confédération Urdienne, une mesure qui prendre toute son importance dans la décennie à venir.
  
== Les grands évènements ==
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Lorsque la grande invasion galléonite eût lieu, Galléon lui-même vint prendre conseil auprès du vieux Magicien, plaida pour la neutralité de Dorgon dans le conflit qui n’avait d’autre but que la libération d’Illimune et la construction d’un homme nouveau. À grand renfort de trésors merveilleux, il réussit à acheter la neutralité des membres du conseil, qui déclarèrent la neutralité officielle de Dorgon dans ce conflit, surtout devant l’insistance du Vieux Magicien. La Confédération Urdienne compris son erreur d’avoir expulsé Dorgon, lorsqu’elle se désagrégea sous les assauts de Galléon, perdant Shagot et Cennor dans les mois suivants l’invasion, Kolnick se retrouva sur la ligne de front.
Sujet prévu pour Bélé IV 2019
 

Version actuelle datée du 2 avril 2020 à 16:38

Brouillon : Ce texte n'est pas complet, présente des idées qui ne sont pas entièrement organisées et/ou qui peuvent ne pas être cohérentes avec l'univers de jeu. Il n'est pas conseillé de les rapporter en jeu pour le moment, car le contenu actuel peut être contredit par la version finale.
Responsable : [Antoine Darveau]

Informations générales
Forme de gouvernement
Capitale Dorgon
Dirigeant
Religion(s)
Population
Armée
Gentillet
Corruption

Description générale

Géographie

La cité magique de Dorgon possède un vaste territoire d’où elle extrait de grandes richesses. L’on divise de façon générale ces vastes landes en quatre parties, enclavées par l’action des trois grandes rivières qui irriguent les terres, c'est-à-dire le Fleuve Céleste, qui est la prolongation de la rivière Del Dei qui coule du Nord vers le Sud, se déversant dans le bras de mer séparant le territoire dorgonais et la forêt de l’Oubli, la Rivière Frézensac qui coule d’Est en Ouest, alimentée par le fleuve Céleste et le Lac d’Embre et finalement, la rivière Arcana, qui prend sa source dans le Fleuve Céleste, traversant du nord au sud le Pays des Vignerons.

Au nord-ouest du territoire Dorgonais, se trouve le Duché de Frézensac, enclavé entre la rivière Frézensac et le Fleuve Céleste. La majeure partie de cette région est recouverte par un vaste bois, le Bois-aux-Follets, duquel sont extraient de solides espèces d’arbres très appréciés par les chantiers navaux. La ville de Mazamet est sise en son sein, à l’ombre des inquiétants arbres centenaires. La carrière de pierres précieuses de Tourmaline est l’un des fondements de la richesse de cette région rocailleuse. Il existe bien quelques pâtures à l’est de la cité de Frézensac, ce qui permet un élevage de moutons de petite proportion.

Le sud-Ouest du territoire est connu sous le nom d’Embrois, une large île verdoyante, coupée du continent par les rivières Frézensac et Arcana. Jadis une large forêt couvrait cet endroit, mais des décennies de surexploitation ont eût tôt fait de réduire la surface forestière à une petite portion de l’île, à l’extrême ouest, nommé Bois-Sacré. Au centre de l’île se trouve le lac d’Embre, qui se déverse dans la rivière Frézensac par le biais de la rivière portant son nom. Le poisson y est abondant et l’on y retrouve des espèces uniques à la chaire tendre et rosée. Sur les berges du lac, on retrouve la cité d’Embrun, véritable paradis terrestre. La terre est fertile si bien que la majorité des champs qui s’y trouve sont dédiées aux céréales en tous genres : blé, avoine, orge, houblon, etc. Au cœur de ces exploitations agricoles se trouve la cité d’Artellane, située dans la partie australe de l’île, près de la côte.

Au sud du territoire, enclavé entre la rivière Arcana et le Fleuve Céleste se trouve le Pays des Vignerons, une large étendue de collines au climat chaud, permettant la culture extensive de la vigne, qui fait la renommée de la région. Au centre de cette terre, se trouve une série de hautes montagnes, localement nommée la « Main de céleste » riches en différents minéraux tels le fer, l’or et le zinc. La cité de Mont-de-Marsan est construite sur les contreforts même des majestueuses montagnes. La Forêt de Marsan bordant le Fleuve céleste est riche en baies sauvages mais son bois est de fort mauvaise qualité. La côte bordant le bras de Mer séparant Dorgon et la Forêt de l’oubli est parsemée de plages tempérées entre les villes de Praha et de Soleno.

Finalement, les landes de Dorgon occupent près de 40% du territoire dorgonais, majoritairement la portion Est du pays, séparée par le long Fleuve Céleste. On y retrouve la cité de Dorgon, ainsi que de nombreux marécages entre cette dernière et les villes de Muret et Lectoure. La culture du roseau y est possible ainsi que de plusieurs éléments d’herboristeries. La grande forêt d’Assen borde cette portion du territoire à l’est, vierge d’exploitation car sa densité en fait une barrière naturelle de défense contre tout ennemi. La ville d’Eauze est enclavée entre la forêt et le Fleuve Céleste, si bien qu’elle constitue un point de défense névralgique du territoire. Au sud des landes de Dorgon se trouve la petite communauté commerciale de Saint-Saïen, sise dans des plaines s’étendant largement au Rémas, hors de la jurisdiction dorgonaise.

La Cité magique de Dorgon ainsi que ses dépendances sont situées dans le Sud-Ouest du Continent d’Illimune. Bordée à l’Ouest par la tumultueuse Mer d’Urd, elles sont séparées de la Forêt de l’Oubli au Sud par un bras de mer. Les plaines de Terra Libertatis en bordent la frontière orientale et la Confédération Urdienne libérée constitue le voisin septentrional de ce territoire.

Situation politique intérieure

La vie politique de la Cité de Dorgon est à la fois complexe et simple. Si les dépendances sont gérées de façon presque indépendante par les magistrats locaux, ces derniers sont insérés dans un complexe système de vassalité face au Conseil des Six, organe dirigeant les destinées de la Cité Magique de Dorgon, au nom et sous l’autorité du Vieux Magicien.

Le Conseil des Six est divisé de façon égale entre les membres de la haute ville, majoritairement peuplée par les marchands, et ceux de la basse ville, très largement constituée par la plèbe. Ainsi donc, trois sièges sont constamment occupés par les marchands de la Haute-Ville, le Grand Sommelier de Dorgon en tête, puisqu’il est l’homme le plus riche de toute la Cité-État. Jadis, avant la guerre civile, les marchands occupaient tous les sièges du Conseil, mais désormais, par ordre express du Vieux Mage, ils doivent partager le pouvoir avec la plèbe, ce qui n’est pas pour leur déplaire puisqu’ils préfèrent la quiétude à l’ombre de la Tour plutôt que les bains de sang, et c’est connaissance bien répandue que les profits sont beaucoup plus intéressants sous la protection du vieux Mage.

Face aux marchands, trois sièges sont réservés au bas-peuple, qui délègue de façon générale les représentants des grandes guildes artistiques, puisqu’ils ont un grand pouvoir d’influence sur le peuple ainsi que les marchands, qui raffolent des pièces et des représentations. Le peuple est fort peu revendicateur, puisque la cité l’occupe à grands renforts de pains et de jeux, de spectacles et de vins plus délicieux les uns que les autres. L’Hédonisme de la Cité de Dorgon est un puissant somnifère face à toutes querelles politiques où soucis extérieurs.

Le Conseil des Six

  • Grand Chancellier de Dorgon : Sir Télesphore de Dardatesque
  • Capitaine de la Garde : Sir Ephesus D’Artellane
  • Siège 1 : Sir Valerias de Tourmaline
  • Siège 2 : Sir Albert Thelmas
  • Siège 3 : Dame Annabella Valorhum
  • Siège 4 : Sir Téloï d’Artemise
  • Siège 5 : Sir Médéric Mimosa
  • Siège 6 : Sir Télesphore de Dardatesque

Situation politique extérieure

Les relations avec le Saint Empire de Twyden sont froidement cordiales. Bien que les deux États n’aient jamais poursuivi une guerre l’un contre l’autre, l’inaction de Dorgon dans la guerre contre les galléonites a grandement courroucé le Saint-Empire de Twyden, qui s’est vu amputé de ses provinces australes. La protection du Vieux Magicien sur la Cité de Dorgon pose aussi des problèmes relationnels face à un Empire qui est intolérant face aux arcanistes en tout genre.

La Principauté d’Argyle et la Cité Magique de Dorgon ont une histoire tumultueuse, qui découle de l’invasion ratée de 240 par le Prince Alexandru. Après des décennies sans aucune communication, les Argyliens ont finalement compris qu’il valait mieux se faire un ami de Dorgon que de s’y opposer. Des relations commerciales ont été établies, si bien que Dorgon est aujourd’hui un puissant partenaire commercial de la principauté, majoritairement grâce à un commerce maritime florissant sur la Mer Tranquille.

Les relations entre la Confédération Urdienne et la Cité Magique de Dorgon sont extrêmement difficiles. Depuis l’expulsion de Dorgon par les autres villes, la Cité Magique s’est emmurée dans sa neutralité et s’est délecté de voir la Confédération Urdienne sombrer vers le néant, spécialement avec la chute de Cennor, sa principale rivale commerciale. La Cité Magique de Dorgon demeure sourde aux appels désespéré des Urdiens face à la guerre contre les forces galléonites.

La Confédération Urdienne Libérée est un nouveau joueur sur la scène internationale et la Cité Magique de Dorgon a tôt fait de développer des relations avec son nouveau voisin. La neutralité dorgonaise étant vitale pour ce nouvel État, des concessions commerciales importantes ont permis un développement du commerce entre la Confédération Urdienne Libérée, bien moins ambitieuse et prétentieuse que la Confédération Urdienne. Bien que la neutralité dorgonaise ne soit pas remise en doute, l’on raconte que tous à Dorgon sont bien plus heureux de leurs nouveaux voisins que de leurs anciens.

Les relations entre la Cité Magique de Dorgon et le Royaume de Khalonnie n’ont jamais été très développées, surtout en fonction de la grande distance entre les deux états. Les seuls contacts s’effectuant entre les deux pays sont largement indirects, sous la forme de la compétition entre la choppe de bière khalonienne ou la coupe de vin dorgonais sur la tablée des puissants comme des petits d’Illimune. Une courtoisie et une politesse d’office existe entre les deux états, qui n’ont pas de visées antipathiques mais n’ont pas non plus une histoire commune.

Les Terres des Brumes sont un endroit très éloigné de la Cité Magique de Dorgon, si bien que l’on en parle encore sous forme de lointaines légendes et d’histoires épiques. Les hommes du nord sont plutôt un objet de théâtre qu’une réalité pour les dorgonais, si bien qu’aucune ambassade n’a été envoyée à la lointaine Norgaard, gelée dans son frimas éternel.

La Cité-Franche de Lavakhnir constitue le principal adversaire commercial de Dorgon, si bien que depuis près d’une décennie, les deux cités n’ont de cesse de se compliquer la vie, luttant économiquement afin de déstabiliser l’autre. Les relations entre les deux cités sont faussement franches, l’une étant bien souvent la source cachée des problèmes de l’autre. Loin de s’adonner à une guerre incivile et surtout déplaisante par les armes, les deux puissances commerciales préfèrent se frapper l’une et l’autre à coup de taxes et de réductions du prix de vente des denrées populaires de l’autre.

Le Royaume de Naithan figure parmi les bonnes relations de la Cité Magique de Dorgon. Alors que Naithan était en exil dans la Forêt de l’oubli, à un bras de mer de Dorgon, des échanges avaient souvent lieux, dans le plus grand secret. De façon générale, les deux états évitent de s’ennuyer l’un et l’autre, bien que des projets communs n’aient jamais vraiment eût lieu, compte tenu de la fort désagréable réputation de Naithan dans la majorité des cours d’Illimune.

Les relations entre la Cour Elfique et la Cité Magique de Dorgon sont presque inexistantes. De façon générale, les deux états se reconnaissent mutuellement, mais l’éloignement rend tout commerce hautement improbable. De plus, la bonne entente entre le Royaume de Naithan et la Cité de Dorgon ne plaît pas en hauts-lieux à la Cour Elfique, ce qui envenime les choses.

Terra Liberatis constitue le voisin immédiat de la Cité Magique de Dorgon, et de cet état de fait découle des relations plutôt élaborées. L’incertitude de la guerre a causé des remous économiques mais les autorités galléonites ont tout fait pour minimiser l’impact sur la Cité de Dorgon, tout en devenant le premier consommateur de produits dorgonais, puisque la guerre a causée de fort mauvaises récoltes et un besoin pressant d’importer des denrées de subsistance. Les deux états se reconnaissent mutuellement, bien que Dorgon se veut officiellement neutre dans l’histoire, évoluant à la fois face aux deux camps avec la même politique, le profit.

Le Royaume des Monts-Remparts et la Cité Magique de Dorgon sont de grands amis, la relation de cordialité existant avant même la fondation de la ville. Il semblerait que le Vieux Magicien aie toujours forcé des prises de position en faveur des Monts-Remparts, et les Nains lui ont toujours retournée la courtoisie. Il existe des échanges extensifs entre les érudits de Dorgon et leur confrères nains, si bien que la Cité Magique est l’une des seules à pouvoir obtenir de nombreux écrits très anciens provenant des cités naines.

Une complicité naissante s’installe depuis quelques années entre le Bastion et la Cité Magique de Dorgon. Ouverte aux nombreux appels en renforts émanant du Bastion, la cité Magique considère la possibilité d’envoyer un contingent de magiciens afin de renforcir le Bastion. Dans l’esprit des dorgonais, cela permettrait surtout d’obtenir un prestige face à Lavakhnir, qui considère elle aussi investir au Bastion afin de se donner bonne figure et bonne presse.

Commerce

Avec le plaisir, le commerce constitue la principale raison de vivre de la Cité Magique de Dorgon. Étant assurés de la protection du vénérable magicien, l’État dorgonais s’est lancé dans une grande aventure économique si bien que les habitants se sont épris de la luxure toujours plus grande que permet cette passion économique. En à peine près de deux siècles, la Cité de Dorgon est passée d’un isolationnisme agraire à une métropole cosmopolite commercial à la réputation très puissante en matière de négoce.

Depuis toujours, le vin constitue la principale industrie de la Cité Magique de Dorgon et de ses dépendances. L’on raconte que plusieurs recettes faisant la puissance du vin dorgonais proviendraient du Vieux Magicien lui-même. Le vin de Dorgon est réputé pour surprendre le palais à chaque gorgée, et de nombreuses fragrances sont sur le marché. Le raisin produit par les vignobles du Pays des Vignerons, au Sud du territoire dorgonnais, bénéficient de conditions de croissances exceptionnelles, parfois augmentées par magie, bien que ce soit une rumeur.

L’orfèvrerie constitue un autre créneau grandissant de l’économie dorgonaise. L’excavation de pierres précieuses provenant des carrières de Tourmaline, au nord du Duché de Frézensac, constitue une grande richesse pour l’industrie du bijou. La fine main des orfèvres de Dorgon, localisés pour la grande majorité à Frézensac, allie les pierres précieuses de Tourmaline avec les métaux fins provenant des mines de Mont-de-Marsan, comme l’or et l’argent.

La culture de nombreuses céréales comme le blé, l’orge et l’avoine est une richesse pour la Cité Magique de Dorgon. Étant donné qu’elle ne possède qu’une petite population en vertu de son territoire étendu, il y a un commerce positif de céréales, une denrée en grande demande en ces temps de guerre. Toutefois, le commerce céréalier est limité, le territoire dorgonais ne constituant pas un grenier.

Les nombreux fruits produits dans les vergers de l’ensemble du territoire dorgonais font une excellente monnaie d’échange. Les chaires sucrées sont fortement appréciées des plus coquettes tables, en commençant par celle de la Cité Magique. Le commerce des fruits prend un lent envol, notamment avec les voïvodats argyliens, mais ne semble toujours pas percer le conservatisme impérial et urdien.

La pêche est une activité commerciale importante pour les marchands dorgonais, qui s’y adonnent dans les eaux riches du lac d’Embre. Cependant les chaires rosées des poissons de Dorgon sont trop fines pour le salage, ce qui oblige le commerce rapide de ses denrées à des destinations très proches de l’État. Le marché étant plus intérieur qu’extérieur, il n’y a pas énormément de profit à faire avec cette industrie.

Il existe une petite industrie de la laine en raisons des élevages de moutons de la région de Frézensac, toutefois les dorgonais ne sont pas friands de ce matériel qu’ils n’achètent qu’en très petites quantité, préférant la soie et les tissus plus dispendieux. Cependant, la laine fait présentement fureur dans les terres sous le contrôle des galléonites, en vertu d’hivers fort rigoureux.

Magie

Il y a une étroite relation entre la magie arcanique et la cité de Dorgon, ce qui lui a valu au travers des âges le qualificatif de cité « Magique » de Dorgon. Étrangement toutefois, aucun magicien n’est admis dans la Haute-Ville, selon une prophétie de longue date prédisant que l’enfant d’un dorgonais et d’un magicien détrônerait le Vieux Magicien, dont la protection assure la suprématie de la Cité sur la Région. Toutefois, cela ne veut pas dire que les magiciens sont mal vus où rejetés, bien au contraire. Ils occupent de nombreuses places prédominantes dans l’administration des cités environnantes, tout particulièrement dans la cité montagneuse de Mont-de-Marsan où se trouve une Académie Magique fort réputée, dirigée par un conclave dorgonais de magiciens réputés.

En plus de leur rôle militaire, les nombreux mages habitants les dépendances de la Cité Magique de Dorgon sont mis à contribution de façon économique, autant par le commerce de fournitures magiques en tout genre, d’éléments d’alchimie où encore, de façon plus excentrique et mystérieuse, dans la production de certains vins. Faisant peu de cas de leur interdiction d’entrer dans la Haute-Ville, les nombreux magiciens de Dorgon ont peuplés de leurs tours les dépendances avoisinantes, bien qu’aucun n’ait osé construire une tour plus élevée que celle du vieux Mage.

Religion

À Dorgon, la religion a peu d'importance, reléguée au second plan par une philosophie plaçant le plaisir des sens au-dessus de la morale divine. Ce qui ne signifie pas l'absence de lois sacrées, au contraire ! Priver un habitant de Dorgon des plaisirs quotidiens, lui infliger la souffrance ou l'empêcher de jouir pleinement de sa vie est considéré comme un péché grave, puni sévèrement par des châtiments pouvant entraîner la mort des fautifs. Les sentences entrent dans l'une des deux catégories suivantes généralement : privation extrême ou abus forcé. Ainsi, les murs de la cité ont assisté à des scènes étranges, allant du gavage au vin d'un condamné (jusqu'à ce qu'il éclate littéralement) à la privation de sommeil jusqu'à ce que mort s'ensuive, en passant par l'enchaînement au soleil sans eau et mille autres tourments faisant payer le criminel par l'excès ultime du crime commis. Le peuple soumet son jugement au conseil, qui l'accepte généralement et charge la milice de l'appliquer. Si une philosophie basée sur la jouissance a pris la place de tous les autres cultes, c'est en grande partie à cause du mystérieux protecteur de la ville. Ayant vu sa mainmise sur la cité remise en question par l'inquisition, qui n'appréciait pas d'avoir à sa porte un état basé sur la magie arcanique, le puissant mage de Dorgon a interdit les cultes religieux et mobilisé les habitants pour repousser les disciples d’Usire. Surtout qu'avec son âge trop avancé pour qu'il soit un simple humain, il était évident que la présence de cultes à Dorgon lui poserait à nouveaux des problèmes dans le futur... Depuis ce jour, il est dangereux de prêcher un culte sans être accompagné d'une musique assez agréable pour que les mots se noient dans les notes harmonieuses. L'Empire envoie quand même régulièrement des délégations de moines chantant subtilement la suprématie d’Usire, ce qui leur vaut parfois de se faire offrir un tonneau de vin, mais rarement de nouveaux fidèles... Il y a tout de même une infime portion des habitants de Dorgon qui vénèrent un dieu, mais ils s'adonnent à leur culte en privé, ne portent aucun symbole religieux et ne tentent pas de recruter de nouveaux disciples car ils craignent d'être dénoncés par leurs concitoyens. Ils vivent donc en gardant leur foi cachée tant ils craignent de subir la colère du vieux magicien, ce qui laisse croire, à première vue, qu'aucun culte n'est pratiqué à Dorgon.

Le Secteur Militaire

La Cité Magique de Dorgon ne dispose pas d’une grande armée, puisqu’elle n’a jamais eût de visées expansionnistes dans son histoire, et car la protection du Vieux Mage, alliée à une connaissance de l’histoire est suffisante pour décourager les plus hardis ennemis. Cependant, pour préserver une apparence de respectabilité, les autorités dorgonaises ont autorisé, en 451, la création d’une Garde de la Cité, composée de 1,000 soldats, équipés à la fine pointe de la technologique militaire et entraînés des manières les plus intensives. Alliant des techniques de combats empruntés aux meilleurs stratèges du Saint-Empire de Twyden, les dorgonais ont remaniés les ouvrages de stratégie en introduisant les unités mixtes, magicien-soldats, dont l’efficacité fut démontrée dans de nombreux conflits mineurs, la Cité ayant la fâcheuse habitude de louer sa garde comme mercenaire.

Garde de la Cité de Dorgon : 1,000 hommes lourdements armés sous le commandement du Capitaine Ephesus d’Artellane.

Au niveau naval, 5 navires de combats sont entretenus principalement pour la chasse au monstre marin dans la Mer d’Urd, car la cité n’a jamais eût à faire face à de réels conflits maritimes.

Villes et villages importants

Devant les nombreux réfugiés ayant fui le carnage de la guerre pour la quiétude et l’hédonisme de la Cité Magique de Dorgon et de ses dépendances, le Conseil des Six a ordonné un grand recensement en l’an 741 afin d’avoir une meilleure idée des populations vivant sous son pouvoir. Ainsi donc, au meilleur de leur art dans un pays où la mobilité est grande et la discipline erratique, les censeurs ont dénombré une population de 95,000 âmes, approximativement.

  • Dorgon (55,000 habitants)
  • Frézensac (8,500 habitants)
  • Embrun (5,140 habitants)
  • Mont-de-Marsan (4,320 habitants)
  • Tourmaline (3,400 habitants)
  • Mazamet (3,200 habitants)
  • Muret (2,540 habitants)
  • Artellane (2,500 habitants)
  • Praha (2,350 habitants)
  • Soleno (2,130 habitants)
  • Eauze (2,030 habitants)
  • Saint-Saïen (1,950 habitants)
  • Lectoure (1,940 habitants)

Les exploitations agricoles et tous petits villages situés à trois lieues à la ronde sont rattachés à la ville la plus proche, ce qui tend à gonfler la population urbaine faussement

Institution importantes

À venir

Histoire

L’Histoire de Dorgon est millénaire, et elle s’entremêle souvent entre les archives concernant la cité, et celles concernant l’illustre mage qui y habite. Il y a des siècles, alors que les elfes peuplaient les forêts recouvrant l’ensemble du continent d’Illimune, fut érigée une tour solitaire, grande et majestueuse. Pendant des centenaires, elle demeura le plus haut bâtiment jamais érigé, ne cédant sa place qu’au début du millénaire lorsque la Cathédrale d’Altembourg fut construite. L’on situe l’érection de la Tour de Dorgon aux environs de l’an -2016, et ce en vertu des archives des elfes, qui après avoir évacués Merestraë deux millénaires auparavant, effectuaient de nombreuses reconnaissances sur les terres bordant la grande Mer d’Urd en cette époque.

De tout les temps, la Tour de Dorgon constitue un campement sûr pour tous les voyageurs, les animaux s’en tenant étrangement éloignée. Le pinacle de cette construction surplombait le manteau de la forêt, visible à des lieux à la ronde, si bien que l’endroit était une halte régulière pour tous les rôdeurs patrouillant cette région. La lourde porte d’ébène demeurait mystérieusement fermée, impossible à ouvrir, ne gardant aucune marque de toutes tentatives en ce but.

La première mention concernant ce qui deviendra la ville de Dorgon, dans les archives humaines, se trouve dans les récits de voyage du célèbre explorateur, Childebert Yurd, qui y séjourna quelques nuits aux environs de l’an -1500, quelques années avant la fondation d’Urd. Pendant longtemps, l’on cru que la première découverte humaine de Dorgon s’était faite par Alastair le Découvreur, en -1210, mais la question fut résolu en 549 par la découverte d’un journal de voyage de Childebert Yurd, qui était transmis tel un livre de conte de générations en générations, aboutissant entre les mains d’une vieille veuve de Sysygie qui le vendit à une antiquaire. Toujours est-il que pendant des siècles, la Tour de Dorgon demeura seule, stoïque, dans un calme surréel. De nombreux voyageurs se succédèrent à sa base, sans jamais en comprendre le mystère. La civilisation d’Illimune grandit dans l’indifférence la plus totale envers cet endroit, et ne vint jamais s’établir à proximité de façon permanente, préférant les terres plus hospitalières du nord de la Côte de la Mer d’Urd.

Toutefois, au fil des ans, d’étranges manifestations furent remarquées en cette région. La forêt y semblait beaucoup plus dense, d’un silence d’outre-tombe. Aucun animal n’approchait plus à plusieurs lieux à la ronde de la Tour, si bien que cela piqua l’intérêt, tout d’abord des druides du Khalan-Circa, qui vivaient plus au nord en marge de la province d’Urdi. Ils explorèrent la région pendant quelques années sans jamais en comprendre les secrets. Lorsque des leurs s’approchèrent trop de la tour, ils disparurent causant frayeur et stupeur dans leurs rangs, si bien que dans les archives du Khalan-Circa, les environs de Dorgon sont appelée « Terre Maudite » ce qui veut dire, là où la nature n’est plus elle-même.

De tous âges, la Tour de Dorgon suscita de nombreux intérêts. En l’an -474, une bande d’hommes venus de l’Est, de par delà les Mont Remparts, parcoururent Illimune collectant des informations sur une Tour Solitaire, défiant la mer, d’où émanerait une puissance d’une grande étendue. Ces hommes, se présentant comme de arcaniste du prisme, une secte de thaumaturges vénérant Xalarthu, comme le sort les démasqua plus tard, se rapprochèrent rapidement de Dorgon, qui à cette époque était un endroit fort bien connu de la société Illimuniene, lieu de légende et d’histoires fantaisistes en tout genre. C’est au solstice d’été qu’ils arrivèrent en vue de la Tour de Dorgon, bivouaquant à son pied comme jadis de nombreux voyageurs. La lourde porte demeurait close, et malgré leurs meilleurs efforts, elle ne bougea point sur ses gonds. Usant de l’Arcane à profusion, ils parvinrent à en faire voler un éclat, la seule marque visible sur la porte de Dorgon à ce jour. Ceci dit, ils disparurent peut après cet exploit, de façon soudaine, le journal d’un des magiciens ayant été retrouvé dans une crevasse tout près en 512 lors d’une construction, protégé du temps par une magie quelconque. La dernière mention était incomplète «  Par Xalarthu, nous enfonçons la porte. Ghoeler a fait voler un éclat, une puissante magie habite l’endroit, et nous nous en empareront pour le Mhor’kar! Oh! Du bruit, quelquechose approche…. »

Au tournant du 3e siècle avant l’Aédon, alors le Royaume d’Illimune en était à ses derniers soubresauts d’unité, de nombreux exilés des colonies urdiennes, qui alors étaient soumises depuis plusieurs décennies à une pression incroyable provenant d’orcs et autres créatures, menés par le Duc Ulysse Frézensac de Lasteyrie vinrent s’installer dans le pays de la Tour de Dorgon, au Nord-Ouest de l’emplacement de la célèbre tour, pour fonder Frézensac, et le duché du même nom, afin de retrouver une vie normale à l’ombre de la protection de la Tour. La stratégie porta fruit, pendant quelques décennies, alors que les créatures étaient plus occupée à se vautrer dans les ruines des cités comme Urd et autres places fortes d’Illimune. Toutefois, en l’an -251, Frézensac fut mise à sac par une horde de gnolls, qui avaient quelques mois auparavant, rasé la petite colonie de Tourmaline, plus au nord. Alors que Frézensac brûlait, sa population s’étant réfugié plus au sud devant l’arrivée imminente des ennemis, les envahisseurs, menés par Skaldurh l’Insensé, pivotèrent vers la Tour de Dorgon, et ne furent jamais revus par quiconque. L’on entrepris de reconstruire Frézensac et la vie repris son court.

Moins de deux ans plus tard, en -249, une nouvelle horde de Gnolls, venant enquêter sur le non retour des leurs deux étés auparavant, s’attaquèrent au territoire de Frézensac, qui paya un lourd tribut afin d’éviter d’être détruite, prétextant que la cité venait à peine de payer de nombreux impôts au « Grand Seigneur de la Tour ». L’existence de richesse dans la Tour de Dorgon, qui déjà à cet époque prenait des allures de mythes, ne tomba pas dans l’oreille d’un gnoll sourd, si bien que toute la horde se dirigea, affamée, vers la Tour, située à quelques jours de là. L’on vit la lueur des feux de camps, aussi loin que Frézensac, et au milieu d’une nuit emplie de cris, le silence s’imposa, les lumières disparurent. La seconde horde gnolls venait de disparaître, à jamais. Elle fut d’ailleurs suivit dans le néans par une tierce horde, qui s’approcha de la Tour à l’hiver, furieuse de la disparition de tant de ses congénères. Le mythe de Dorgon fut en ces années là, renforcit d’une aura de sécurité très puissante, qui eût pour effet de faire grandir la population des villages tout autour de la Tour.

La région connut passablement la paix pendant près de 5 générations, les villages foisonnant dans l’actuel territoire de Dorgon. L’on assista entre autre à la fondation des villages de Tourmaline, Embrun, Mazamet et Mont-de-Marsan en ces années. Sous la protection de la Tour, bénéficiant d’une terre abondante et généreuse, la région de Dorgon fut l’une des seules à prétendre à une démographie positive en ces années. Tous étaient les bienvenus à l’ombre de Dorgon, si bien qu’une société cosmopolite se dessina rapidement, contenant des elfes, des nains et même quelques demi-elfes, regroupés dans le village de Praha. En quelques décennies, les habitants de la région de Dorgon s’approprièrent le territoire, et entamèrent ses larges forêts.

C’est en -116 que la relative paix dont bénéficiaient les villages aux abords de Dorgon fut rompue à nouveau. La grande Cavalcade, une armée d’environ cinq cents brigands évoluant à chevaux, venait des grandes plaines du Sud, où se trouve aujourd’hui la Principauté d’Argyle, mirent à feux et à sang quelques villages avant d’assiéger la Tour, qui était absente de réponse. Désireux d’affamer les habitants de la Tour, les malfrats, menés par Uldoric le Borgne, tinrent leur siège pendant près de six mois, alors qu’aucune lumière ne filtrait par les vitraux de l’imposante construction. Ils ne donnèrent point l’assaut, tenus au large par les nombreuses histoires d’horreur véhiculées sur la Tour, la dernière en date parlant de malédiction pour quiconque franchirait le seul de la porte. Ils disparurent tous, bête et hommes, sans laisser de traces, comme s’ils avaient levé le camp sans laisser aucuns pas dans la neige immaculée, comme s’ils n’avaient jamais existé. La Tour avait encore frappé.

Entre l’an -95 et l’an 2 après l’Aédon, alors qu’Illimune devenait lentement un souvenir et que le monde était à feu et à sang, de nouvelles vagues d’immigrants, cherchant la protection providentielle de la Tour, virent s’installer directement à son seuil, fondant les différents bourgs qui forment aujourd’hui la Cité Magique de Dorgon. Variant au gré des ajouts de populations, les bourgs virent rapidement à combler tout l’espace circulaire autour de la tour, repoussant les limites de cette nouvelles agglomération éclectique par l’abatage des arbres millénaires qui bordaient l’endroit.

En l’an 2 après l’Aédon, la Plaie Verte, une puissante armée de plus de 1000 orcs qui ravageait la côte urdienne, arriva près de Dorgon afin d’assiéger la Tour. Décidée à abattre tout ce qui prétendait au statut d’Imprenable, le chef de cette horde, Falrath le Sanglant, avait entendu parler de cette Tour dans les histoires et mythes qui parcouraient le continent en ces années. Sa campagne serait brève et meurtrière, désirant brûler la Tour de Dorgon avant la fin de l’été, afin de pouvoir placer en siège la jeune capitale impériale d’Altembourg avant le printemps suivant. Siège n’eût pas lieu, la plaie verte disparaissant avant même de pouvoir lancer une pierre à la Tour de Dorgon. La Tour protégeait son territoire, et à mesure que celui-ci grandissait, la protection semblait s’étendre à ces frontières.

C’est en l’an 27 qu’eût lieu la fondation officielle de la Cité Magique de Dorgon. Alors que le printemps tirait à sa fin, la lourde porte d’ébène de la Tour s’ouvrit dans un nuage de poussière et de grincements. Rien n’en sorti pendant près d’une journée, une foule considérable s’ameutant près de la Tour, personne n’osant entrer. Après des heures d’attente, un homme paru sur le seuil. Son visage était celui d’un homme dans la quarantaine, une large barbe bien taillée, poivrée sel, couvrait ses joues et ses yeux miroitaient d’une sagesse profonde. Il portait de larges robes bleues, comme de nombreux magiciens à l’époque d’Illimune, qui scintillaient de broderies argentées formant des runes inédites. Demeurant sur le seuil de la porte, ne mettant point le pied dehors, il s’exprima à la foule en une langue qui leur était inconnue. Soudainement, les paroles qui ne faisaient aucun sens s’ordonnèrent dans la tête de chacun si bien que tous en captèrent l’essence. Le Mage de Dorgon édicta ses nombreuses lois, qui sont à la base de la loi dorgonnaise actuelle, et demanda l’allégeance officielle des dirigeants de chaque bourgs entourant sa Tour. Ils chargea ces dirigeants de former un Conseil afin de diriger les affaires temporelles de la Cité, prétextant ne vouloir être dérangé par aucune affaire triviale. Ce Conseil devrait, à son tour, recevoir l’allégeance de tous les villages avoisinants, sans quoi la protection de la Tour cesserait d’être effective. Finalement, le vieux Magicien fit entrer dans sa tour un vieillard, qui était connu de plusieurs parce qu’il était aveugle, et il en fit son premier chancelier, le seul être dans toute l’Histoire de la Tour qui reçu la permission d’y entrer. L’homme aveugle porterait les messages du Conseil au Magicien, et vice versa.

La Cité Magique de Dorgon se développa donc sans encombre majeures, sous la protection du puissant magicien. Ce n’est qu’aux alentours de l’an 82 qu’éclatèrent une série de disputes territoriales avec le Saint-Empire de Twyden, alors que ce dernier annexait la province d’Adveram. Il fallut donc envoyer une délégation à Altembourg afin de participer à la trace des frontières entre Dorgon et l’Adveram, opération fastidieuse. Le même procédé dut être utilisé en 98 lors de la fondation du Rémas et son annexion au Saint-Empire. De nombreuses discussions eurent lieu sur la région du Boisé d’Assen, véritable frontière entre les deux territoires. Au cœur de ces disputes, l’on fonda la ville de Saint-Saën, au sud de Dorgon, afin de réaffirmer la souveraineté Dorgonaise sur le territoire.

La Cité de Dorgon et ses dépendances connurent une longue série de décennies de paix, rien ne venant troubler la croissance et la quiétude de ce territoire qui prenait rapidement forme, les forêts reculant sans cesse sous l’effet du labeur des industrieux habitant. Il fallu attendre l’an 240 pour qu’une menace plane à nouveau sur la Cité, et cette menace vint d’un endroit inusité, Argyle. Le Prince d’Argyle, Alexandru I, était désireux d’agrandir sa principauté. Peu féru d’histoire, il se voulait un homme réaliste qui ne croyait pas aux mythes qui régnaient sur les formidables défenses de la Cité de Dorgon. Il leva donc une armée de 10,000 hommes qu’il achemina par bateau sur les côtes de la Mer Tranquille vers Dorgon. Aussitôt que les soldats accostèrent, ils assiégèrent la cité de Frézensac, qui relaya l’alerte vers la ville de Dorgon. Le monde ne connu plus jamais de nouvelle de l’armée argylienne, qui disparu corps et âmes. Les navires furent frappés par une puissante tempête et seulement cinq d’entre eux regagnèrent Vozdth, lourdement endommagés.

La paix revint, bien qu’elle n’ait jamais réellement quitté, et jusqu’au quatrième siècle après Usire Aédon, Dorgon se développa dans une indifférence généralisée de la part du restant du monde connu. Ce n’est qu’alors que les produits dorgonais se mirent à affluer dans les marchés de Cennor, Kolnick et de l’Empire que la situation changea. La Confédération Urdienne, qui en était en ce temps là à ses premiers balbutiements, vint proposer à la ville de Dorgon d’intégrer son regroupement politique, ce qui donna lieu à d’âpres discussions entre isolationnistes et intégrationistes dans la cité. L’on déféra l’offre au vieux Mage, en dernière instance, qui trancha en faveur de l’adhésion à la Confédération, en 407.

La cité de Dorgon connu un essor commercial fulgurant vers 432, qui fit engranger de larges sommes de denier à la fois à la cité et ses dépendances, mais aussi à la Confédération Urdienne. Ce succès rendit très difficile le développement commercial du Sud de l’Empire de Twyden, si bien que les autorités impériales, dans une époque particulièrement acerbe face aux magiciens, décidèrent de s’intéresser plus en détail à ce vénérable mage et sa tour. Ils envoyèrent donc une cohorte d’Inquisiteurs parmi les plus endurcis afin d’enquêter sur l’habitant de la tour, le tout, discrètement. À peine furent-ils arrivés à Dorgon qu’ils disparurent sans laisser de trace, seul un colis fut acheminé à Altembourg, contenant une lettre qui ne fut vue que du pape lui-même, et qui n’entraîna aucunes représailles quelles qu’elles soient.

La paix est une donnée durable à Dorgon, si bien qu’elle ne fut aucunement troublée pendant des siècles à venir. Toutefois, derrière cette apparence de puissance, se tramait un conflit interne destructeur. Depuis toujours, c’était les marchands qui dirigeaient les actions de la ville, de par leurs positions au Conseil. Ils en étaient venus à s’enrichir rapidement, mais une portion substantielle du bas peuple vivait toujours dans la misère. De plus, l’on commença à constater que, ceux qui vivaient dans la haute-ville, plus précisément près de la Tour de Dorgon, vivaient mystérieusement plus longtemps que ceux éloignés de la Tour. La ferme croyance en cette découverte motiva une hargne profonde entre les marchands et le peuple, qui éclata en guerre civile entre la Haute-ville et la Basse-ville en 654. Pendant tout l’été, de violents combats eurent lieu sous l’ombre de la Tour, muette, et ce n’est qu’après plusieurs semaines de révolte que le Magicien se décida à pacifier la situation. Pendant une journée complète, la ville fut pétrifiée, c'est-à-dire que tous étaient encore capables de penser, mais personne ne pouvait bouger, comme prisonniers d’une stase. Les armes furent déposées subitement lors du « dégel » et l’on négocia une juste représentation de la plèbe au Conseil, craignant que le vieux Magicien ne devienne plus acrimonieux face à la situation de révolte.

En l’an 724, une série de mystérieux bateaux volants font leur apparition, lévitant au dessus des flots, arpentant les côtes et scrutant les ports et les plages. Partout en confédération urdienne, l’on se questionna sur ce nouveau phénomène. D’aventure, les autorités dorgonaise parvinrent, avec l’aide du vieux Mage, à capturer l’un de ces navires, qu’ils remorquèrent par la rivière jusqu’au port de Dorgon pour l’étudier. De la zone de la ville où le navire fut maintenu en cale sèche, rien ne filtrat, la sécurité y était à son maximum. Cependant, cette capture attisa la colère des autres navires volants, qui commencèrent à attaquer et piller les navires confédérés et les ports de la Confédération. Le Conseil Confédéral somma Dorgon de relâcher le navire, sous peine de sanction, mais à cette époque, la cité commerciale était fleurissante et commençait de plus en plus à considérer la Confédération Urdienne comme un fardeau plutôt qu’un adjuvant. Refusant donc de relâcher prise, la ville de Dorgon fut expulsée de la Confédération Urdienne, une mesure qui prendre toute son importance dans la décennie à venir.

Lorsque la grande invasion galléonite eût lieu, Galléon lui-même vint prendre conseil auprès du vieux Magicien, plaida pour la neutralité de Dorgon dans le conflit qui n’avait d’autre but que la libération d’Illimune et la construction d’un homme nouveau. À grand renfort de trésors merveilleux, il réussit à acheter la neutralité des membres du conseil, qui déclarèrent la neutralité officielle de Dorgon dans ce conflit, surtout devant l’insistance du Vieux Magicien. La Confédération Urdienne compris son erreur d’avoir expulsé Dorgon, lorsqu’elle se désagrégea sous les assauts de Galléon, perdant Shagot et Cennor dans les mois suivants l’invasion, Kolnick se retrouva sur la ligne de front.