Eseldorf

De Illimune
Brouillon : Ce texte n'est pas complet, présente des idées qui ne sont pas entièrement organisées et/ou qui peuvent ne pas être cohérentes avec l'univers de jeu. Il n'est pas conseillé de les rapporter en jeu pour le moment, car le contenu actuel peut être contredit par la version finale.
Responsable : [Antoine Darveau, Nicolas Laurin]

Informations générales
Forme de gouvernement
Capitale Eseldorf
Dirigeant
Religion(s)
Population
Armée
Gentillet
Corruption

Description générale

Valeurs

  • L’Ordre immanent : Il n’y a ni Bien ni Mal. Il n’y a que l’Ordre et le Chaos. À sa mort, le dieu originel de l’Ordre, Mador, a imprégné l’entièreté de la création. Aujourd’hui, contre le Chaos et ses partisans, il organise celle-ci de manière invisible. Tous doivent comprendre la volonté immanente de Mador et veiller à l’appliquer absolument.
  • Rationalité : La création fut faite de manière structurée et logique, tout comme l’esprit humain. Cette adéquation permet à l’Humanité de comprendre, par sa Raison, les rouages fondamentaux de l’entièreté de la création. Magie, dieux ou matière, tout peut être compris, maitrisé et utilisé.
  • Primauté de l’Humanité : Par l’œuvre de Golgoth, chaque être humain porte en lui un germe de chaos qui n’attend que d’être nourri pour croître. La tâche première de la Cité, après avoir éradiqué les engeances pures de Chaos, est d’aider à encadrer et étouffer ce germe. Elfes et nains sont des alliés dans cette mission, mais ils ne peuvent purifier l’Humanité à sa place.
  • Discipline : Diriger ou obéir, chaque individu doit recevoir le rôle que la Cité lui donne et le combler. Rien ne doit être laissé au hasard et, une fois qu’une tâche a été accordée, elle doit être accomplie. Chacun doit s’acquitter de ses responsabilités afin que tous travaillent à l’unisson tel un faisceau.
  • Stoïcisme : Les émotions détournent l’être humain de sa mission première qu’est la quête de l’Ordre. L’émotion mène à la passion qui mène elle-même à l’instabilité et au chaos. Laisser libre cours à ses émotions équivaut à nourrir le germe de chaos en soi. Tous doivent contribuer à encadrer, contrôler et réprimer aussi puissamment que possible ces passions chez eux-mêmes et chez les citoyens de la Cité.

Géographie

Frontière et territoire

La cité grise d’Eseldorf est en fait une ville fortifiée installée à l’intersection des rivières Maxence et Rahcal. Qui plus est, elle repose sur des îlots créés par un détournement de la rivière Rahcal à travers les terres. En traversant un pont, on arrive à la basse ville qui est moyennement fortifiée. Finalement, après avoir passé au travers des bas quartiers, on arrive aux baraques militaires; ensuite, on passe sous un autre pont et sous une fortification majeure pour arriver à la haute ville. De chaque côté de la ville, pratiquement à même la rivière Rahcal, il y a deux petits îlots avec des ponts qui descendent de la haute ville; sur ces îlots se trouvent des quartiers emmurés aux desseins inconnus ainsi que l’Académie de formation des Guides coloniaux et des Officiers du Glaive.

Au-delà d’une zone tampon d’approximativement deux kilomètres autour de la cité grise, trois entités politiques bélénoises jouxtent les frontières eseldorfiennes :

  • Au nord, les forêts de Taurë Ilfirin
  • À l’est, le royaume de Dagoth, aussi appelé le royaume de l’Est
  • À l’ouest et au sud, le royaume de l’Aurélius

Néanmoins, lors des dernières décennies, le territoire d’Eseldorf s’est essentiellement résumé à la cité elle-même, ses portes ayant été fermées à tout visiteur ou voyageur.

Ressources et territoire

Nul ne pourrait déterminer avec exactitude la population de la Cité grise. Avant la fermeture de ses portes il y a plus de 15 ans, les rapports des autres seigneuries bélénoises soutenaient qu’Eseldorf accueillait en ses murs approximativement 25 000 habitants. Parmi ceux-ci, on retrouvait une écrasante majorité d’êtres humains et une minorité de nains. Depuis la réouverture des portes, on n’a toutefois vu émerger de la cité que des humains.

Structure du royaume et lieux importants

De l’œil des voyageurs qui ont circulé dans les environs de la cité grise, seuls quatre lieux purent être découverts depuis une quinzaine d’années. Effectivement, personne ne sait avec précision ce qui fut détruit, construit ou conservé à l’intérieur même de la ville depuis la mort de Maximilienne. Toutefois, de l’extérieur, on put découvrir ceci…

  • Les hauts remparts : Tout autour de l’île principale de la cité, les célèbres fortifications d’Eseldorf furent consolidées et élevées encore plus haut vers les cieux lors de la fermeture de la ville. Alors qu’auparavant on pouvait apercevoir poindre à certains endroits les clochers de temples, on ne peut désormais plus rien deviner de ce qui se déroule dans la cité grise de l’extérieur. Les hauts remparts de pierres grises donnent autant à la cité-état des airs de prison massive que de forteresse imprenable.
  • Les Portes d’Acier : Après la fermeture d’Eseldorf, l’entièreté des points d’accès à la cité furent scellés. Même le port, fierté commerciale de la cité grise, fut fermé à l’aide de barricades sur pilotis en partie déplaçables. La seule entrée qui fut préservée fut les Portes d’Acier à l’ouest. Majestueuses œuvres d’acier trempé, ces portes ne s’ouvrent qu’avec la permission du Guide suprême lui-même. Seuls les visiteurs et les voyageurs autorisés peuvent donc les franchir afin d’explorer le monde extérieur ou les quartiers de la mystérieuse ville.
  • L’île du Glaive : Moins emmurée que le reste de la ville en raison de son isolement, l’île du Glaive est l’endroit où furent édifiés les terrains d’entraînement et académie des Guides coloniaux et des Officiers du Glaive. Accueillant auparavant la Congrégation, l’endroit fut réaménagé il y a de cela quelques années afin de permettre la formation des élites susceptibles de guider les armées et les citoyens. Probablement volontairement, ces magnifiques constructions peuvent être aperçues de l’autre côté de la rivière Rahcal.
  • L’île aux murs : Surnommée « île aux murs » par les curieux, cette parcelle de terre ne laisse rien entrevoir de ce qu’elle abrite. Derrière de hauts murs, on entend parfois s’élever de celle-ci des acclamations de joie, parfois des hurlements de douleur. Encore plus assidument que sur les hauts remparts, les sentinelles de la cité grise patrouillent les chemins de ronde de cette île.

Politique

Le fonctionnement politique de la cité grise de l’ère post-Maximilienne est voilé de mystère. Selon ce que l’on en raconte, la ville serait sous l’autorité absolue de Reinhart Meyer, aussi appelé « Guide suprême ». Tous les Eseldorfiens suivraient à la lettre ses commandements, eux-mêmes relayés par les Officiers du Glaive –des citoyens armés et fidèles à la cause de l’Ordre- et par les divers Émissaires –titre donné aux prêtres, sorciers spécialistes et scientifiques-. Tous se doutent qu’une hiérarchie beaucoup plus complexe se cache derrière cette façade en apparence simple, mais une seule évidence peut être certifiée : pour une raison inconnue, la parole du Guide suprême fait foi de vérité.

Depuis 766, suite à l’ouverture partielle des Portes d’Acier, quelques colonies auraient été établies en Bélénos. Principalement en Hyden – mais celle-ci fut anéantie en septembre 766 – et ensuite en Aurélius, ces colonies suivent une hiérarchie similaire à celle de la cité grise : sous l’autorité d’un Guide colonial, des colons aux titres variés font rayonner la culture et les préceptes de la ville mère.

Commerce

Eseldorf était généralement dans le passé une plaque tournante du commerce bélénois. Toutefois, lorsque les portes furent fermées, les échanges disparurent quasiment immédiatement. La seule chose qui en subsista fut la présence hebdomadaire d’un contingent de soldats eseldorfiens escortant une vingtaine d’officiers aux portes de la cité. Au fil des mois, il devînt de connaissance publique pour les négociants bélénois que cette délégation attendait les marchands étrangers afin de leur acheter à très bon prix des ravitaillements divers : vivres, métal, bois, laine, etc. Les Eseldorfiens payaient toujours le prix juste, jamais plus, jamais moins. Cette relation commerciale à sens unique permit un constant clair dans les milieux commerciaux bélénois : Eseldorf cherche plus que tout à vivre en autarcie, même si ses énormes liquidités lui permettent d’acheter ce qu’elle ne peut débusquer entre ses murs.

Militaire

Autrefois basées sur la réforme de prisonniers et d’éléments subversifs au système politique, les armées d’Eseldorf ont fortement modifié leurs méthodes de recrutement lors du Redressement. C’est le Glaive, cohorte d’élite constituée de citoyens fermement endoctrinés dès leur naissance aux idéaux de l’Ordre, qui forme le fer-de-lance des légions eseldorfiennes. Celle-ci, bien que peu nombreuse, veille en tout temps aux patrouilles des quartiers sensibles de la cité et à la surveillance des remparts et de la Porte d’Acier. Depuis quelques années, une politique sévère d’intégration au Glaive fut appliquée, seuls les citoyens nés à Eseldorf n’ayant jamais été reconnus coupables de crime contre l’Ordre pouvant le rejoindre.

Pour tout ce qui n’est pas membre du Glaive, la force militaire d’Eseldorf est répartie dans plusieurs troupes que l’on appelle Brigades Correctionnelles d’Eseldorf (plus souvent appelé BC-E). Ces brigades sont constituées de soldats formés par la cité ou encore de combattants aguerris ayant voulu se joindre aux forces militaires de la cité grise, mais ne répondant pas aux critères stricts du Glaive. Le nombre de soldats par BC-E diffère d’une à l’autre en fonction des besoins de la troupe et ce n’est pas rare que des transferts d’une troupe à l’autre s’opèrent pour une meilleure efficacité. Il y a en Eseldorf 43 BC-E qui sont utiles à toutes tâches, elles sont nommées par un numéro et ce dernier correspond à la qualité de la troupe. Une BC-E a trois composantes :

  • Le capitaine : Il répond directement du chef du Glaive, lui-même en communication constante avec la Guide suprême. Souvent, les capitaines des BC-E sont des individus qui auraient pu rejoindre le Glaive, mais qui furent placés à ce poste afin de surveiller les rangs des soldats moins disciplinés.
  • Les Émissaires : Ce sont des spécialistes de l’une des Trois Cités qui ont fait un service militaire et qui ont à cœur les idéologies de la cité, ils sont là pour apporter un support moral, scientifique, arcanique et divin aux soldats et au capitaine. Souvent, ce sont des gens très instruits qui agissent à titre de conseillers, scribes, etc.
  • Soldats : Ce sont les soldats, le cœur militaire d’une BC-E.

Il est important de noter que depuis le Redressement l’entièreté de la cité grise est soumise à un entraînement militaire obligatoire et mensuel. Pour cette raison, on raconte que 57 autres BC-E existeraient (pour atteindre le compte symbolique de 100 BC-E). Celles-ci ne seraient mobilisées qu’en temps de crise ou de grands travaux publics.

Religion

Depuis l’ouverture de ses portes, Eseldorf a commencé à présenter au reste du monde une nouvelle théorie religieuse et philosophique contrastant fortement avec celle qu’on lui connaissait auparavant. Surnommant celle-ci la « Doctrine des Trois Cités », elle met en relief la prédominance absolue de l’Ordre immanent de Mador sur la création. Pour les Eseldorfiens, l’arcane, la science, les esprits et même les dieux seraient soumis à des lois générales coordonnées par l’Ordre. Absolument tout ce qui existe devrait être un rouage ou un outil dans la quête de la restitution absolue de cet Ordre. Même les dieux, toujours divisés entre dieux forts (Galléon, Ayka, Mak’Udar et Sylva) et dieux faibles (les Sibylles, Usire, Golgoth et Gaea), ne seraient désormais plus que des alliés de l’Humanité (et non des objets de vénération totale) dans la quête de l’Ordre.

Cette doctrine complexe n’est que peu connue hors d’Eseldorf présentement, mais elle semblerait organiser l’entièreté de la société de la cité grise.

Magie

Lors de la fermeture des portes, l’ensemble des activités de l’Académie de magie d’Eseldorf furent ramenées à l’intérieur même de la cité. Auparavant, l’institution accueillant les Sorciers spécialistes se trouvait à quelques kilomètres de la ville afin d’éviter tout dérapage. Toutefois, avec le perfectionnement des colliers de loyauté porté par tout citoyen souhaitant contribuer à la cause arcanique, il devint toujours moins nécessaire de tenir les sorciers à l’écart. Dirigée le recteur Patrick Flannagan, l’école sert de lieu de formation pour les citoyens désirant apprendre les rudiments de la magie, mais surtout de lieu d’expérimentation afin de voir les limites morales de la magie et de ce qui est acceptable.

Relations avec les autres territoires

Refermée sur elle-même pendant une quinzaine d’années, la cité grise n’entretient aucune relation spécifique avec les autres territoires bélénois. Historiquement, celle-ci partageait moult points communs avec l’Empire de Twyden ou même Argyle, mais après son changement de position quant à la nature d’Usire (désormais considéré comme un dieu faible), ces liens vont probablement d’effriter rapidement.

Cela dit, le Guide suprême et les membres de la 1re Force Coloniale d’Eseldorf furent aperçus pour la première fois lors du couronnement, en 766, de Marussia von Karajan, reine de l’Aurélius. Lors des discussions, il fut entendu qu’une force coloniale limitée allait être établie dans l’un des domaines de la cité d’Ardast et qu’une ambassade auréloise allait pouvoir être fondée dans l’enceinte d’Eseldorf. Ce rapprochement fragile fut un premier pas pour sortir la cité de son isolement, mais lorsque la 1re Force Coloniale d’Eseldorf fut anéantie en Hyden en septembre 766, les liens se refroidirent considérablement. Bien qu’une colonie bel et bien existe à Ardast, celle-ci est si recluse et renfermée sur elle-même que peu savent ce qui s’y passe. L’ambassade auréloise dans la Cité grise ne vit jamais le jour, quant à elle.

Les grands évènements

Selon les rumeurs, les fêtes seraient désormais prohibées dans la cité grise. Tout rassemblement festif visant à commémorer la naissance, la mort ou une autre occasion de joie serait strictement interdit. Seuls seraient tenus des célébrations publiques en l’honneur de certains événements historiques ayant marqués Eseldorf. En somme, par le biais de rites banaux ou de grande ampleur, le Guide suprême contrôlerait absolument tous les aspects de la vie quotidienne des citoyens. Les étrangers ignorent toutefois toujours la nature de ces rites balisant l’existence des Eseldorfiens.

Même les traditionnels matchs de trollball auraient été abolis, tout comme les exécutions publiques sanglantes faisant la macabre renommée de la ville sous le règne de Maximilienne. Certains sports plus ordonnés et contrôlés –comme le tuffball- seraient toujours permis, mais ses pratiquants ne s’y emploieraient que dans un but d’entraînement physique.

Villes et villages importants

À venir

Institution importantes

À venir

Histoire

Les débuts

Au tout début, Eseldorf était un petit village abritant tout au plus 200 habitants très peu instruits et extrêmement superstitieux. C’était l’endroit idéal, selon les Roses noires, pour installer un poste frontalier qui leur servirait de refuge et de base d’opérations à l’époque où l’Empire était très actif en Bélénos. La coexistence était parfaite, la présence de Roses noire dans le village assurait qu’il reste étanche aux crapules, puisqu’elles ont tendance à faire fuir ceux qui ont des choses à cacher. Les Roses profitaient en retour d’une population qui ne posait pas de questions et qui approuvait pratiquement toutes les méthodes qu’elles employaient.

Avec les années, le poste d'Eseldorf acquit la réputation d’être un des plus dur et sans pitié parmi ceux des Roses noires, la principale raison étant cette population qui approuvait et encourageait les religieuses à être encore plus cruelles. Ce n’est pas que les habitants du village étaient eux-mêmes méchants, c’est qu’ils avaient la certitude que c’était la bonne chose à faire et qu’ils agissaient selon la bonne volonté des dieux.

La raison qui poussa l'Empire à agir de la sorte reste à ce jour inconnue du public, mais l’inquisition fut envoyée à Eseldorf en 731 avec l'ordre de fermer le poste. Plusieurs Roses noires tentèrent de résister, appuyées par la population, et elles furent exécutées pour haute trahison. L’inquisition ignorait cependant que les Roses avaient été averties de leur venue. Celles qui furent exécutées n’étaient qu’un sacrifice nécessaire pour la survie des Roses de haut rang dont le maire organisa secrètement la fuite.

L’Inquisition quitta les lieux après quelques semaines seulement, et quelque mois après cet évènement, l’Empire se retira totalement de la province de Bélénos. Les Roses survivantes n’étaient plus des Roses et c’est avec le financement des marchands de la ville que fut fondée « La Congrégation », une organisation ayant comme but la protection d’Eseldorf, de sa population et de ses valeurs. Les débuts d’Eseldorf furent humbles, mais grâce à une collaboration avec les envahisseurs galléonites lors de leur arrivée en 733, l’économie d’Eseldorf explosa. Les routes de la région restèrent sécuritaires après le départ de Galléon et de ses troupes l'année suivante, ce qui encouragea fortement les marchands à venir s’y installer. Des réfugiés, autant des paysans que des bourgeois, fuyant la guerre entre les elfes noirs et les hommes-rats au sud, s'installèrent par la suite dans la basse ville et le faubourg. En quelques années, la population de la ville et de ses environs frôlait les 4 000 têtes.

La Congrégation prit rapidement le contrôle des opérations de la ville, le Maire n’étant qu’une marionnette utile et docile. Les congrégationistes nommèrent la Jeffe Maximo Maximilienne de Francbourg à la tête de la cité. Celle-ci amena beaucoup de changement et créa ce qui rendra Eseldorf reconnue de tous.

La création d'une cité forte

Maximilienne, aidée par les congrégationistes et les marchands de la cité, se mit à bâtir une cité forte et défendable. Tous ensembles, ils firent monter des murs de pierre tout autour des petits hameaux qui subsistaient, avec ces murs ils divisèrent le marché, la basse ville et la haute ville. La basse ville resta pratiquement intouchée, puisqu'il s'agissait de l'ancienne base de la cité; seuls quelques bâtiments indésirables furent détruits ou déplacés. Quant à la haute ville, elle fût bâtie entièrement du sol, avec de grands bâtiments de pierre grise. Les temples voués aux dieux forts furent aussi élevés dans des parties opposées de la haute ville. Enfin, la Congrégation elle-même siège dans cette partie de la ville.

La prison et l'armée, à l'époque, n'étaient en fait que dans un petit bâtiment qui abritait à la fois les soldats de la milice et les prisonniers arrêtés. C'est donc dans l'esprit d'avoir une force militaire respectable que Maximilienne ordonna de bâtir une prison à la fois imprenable et de laquelle personne ne pourrait s'enfuir. Elle dénicha, pour concevoir sa prison, les hommes les plus habiles dans l’art de l’évasion et certaines personnes aux talents divers, mais surtout légèrement louches. C'est dans cet esprit que naquit la prison de réforme d'Eseldorf, là où tous les prisonniers entraient comme criminels et sortaient après des temps variables comme soldats et serviteurs incorruptibles de la Cité grise. Pour diriger ces nouvelles milices, que l'on nomma Brigades Correctionnelles d'Eseldorf ou en abrégée « BCE », on mit les anciens soldats de la milice, déjà fidèles aux principes d'Eseldorf, à la tête de chacune des brigades et on les nomma Capitaines de BCE. Ces brigades sont reconnues pour être incorruptibles, mais surtout dures et prêtes à utiliser pratiquement toutes les techniques possibles pour arriver à leurs fins, seule la nécromancie et les prières aux divinités de Chaos leur sont interdites. Elles furent attitrées à plusieurs tâches, notamment à la défense de la cité et des frontières, mais aussi parfois à des missions un peu partout en Bélénos.

Pendant ces années, la politique d’Eseldorf se centralisait beaucoup autour de la Jeffe Maximo et de ses plus proches collaborateurs, mais au bout d’un certain temps, elle s’élargit à d’autres postes tels qu’édiles, consuls, licteurs. En tout temps, Maximilienne a conservé un droit de veto et personne n'a contesté cette prérogative.

Les Cités de l'ordre

Vers la fin de l’automne 745, le paysage géopolitique du Nord de Bélénos commençait à changer radicalement. Dans la parcelle de la Forêt noire bélénoise, la Griffe de l’Ouest (maintenant Taurë Ilfirin) se réorganisait massivement afin de tenir compte des différentes réalités qui la composaient. Tout près de là, les trois grandes seigneuries aédonites de la région –Le Fief Marniet, la Confédération d’Orion et l’Armée du Pénitent- fusionnaient afin de former une seule alliance massive et soudée. Finalement, plus au Sud, les elfes noirs et les nécromants entreprenaient d’intenses pourparlers afin d’édifier ce qui allait devenir le Conclave Impérial, une menace incroyablement sombre pour tout Bélénois priant de dieux.

Cependant, ce qui poussa les Cités de l’Ordre à ne constituer qu’un seul front uni fut l’arrivée massive d’exilés en provenance de l’Éclipse d’Airain, seigneurie galléonite et aykienne du Nord-Est. Effectivement, à la mi-novembre, une horde d’orcs Rakashans d’une taille inégalée enfonça les lignes de la seigneurie galléonite et entreprit de raser et de massacrer tout ce qui s’y trouvait. Percevant la menace imminente, la vaste majorité des habitants de l’Éclipse d’Airain décidèrent de fuir vers d’autres seigneuries afin de poursuivre leur combat plus efficacement. Dès lors, dans les semaines qui suivirent, Halvard, Eseldorf et, dans une moindre mesure, la Bastide, commencèrent à voir arriver à leurs portes des flots d’immigrants fiers et disciplinés. Cependant, leur refuser l’accès étant impossible considérant leurs allégeances, il était également inconcevable de les accepter à bras ouverts sans conditions.

À la demande de la Feld-Maréchal d’Eseldorf, Maximilienne, se tint donc le 21 décembre 745 à Eseldorf le « Sommet des Forts », visant à réunir en un seul lieu les plus hautes autorités concernées par cette nouvelle problématique. Les discussions parfois animées s’étalèrent sur plusieurs jours, basées sur un constat préoccupant : entre les elfes de Sylva et Gaea au Nord, les Aédonites expansionnistes à l’Est et les démonistes au Sud, la survie des véritables fidèles de l’Ordre, de la Force et de la Nation était menacée.

À la fin de la cinquième journée de négociation, une entente fut conclue. La Bastide, Eseldorf et Halvard allaient former une seule et même seigneurie prenant le nom de « Cités de l’Ordre ». La direction de cette nouvelle entité serait laissée à un triumvirat des seigneurs de chaque cité qui se chargerait d’établir les politiques générales à appliquer.

Le développement de la technologie

En 742, des penseurs, des artisans et certains militaires se rencontrent afin de mettre de l'avant des idées et des projets qu'ils ont à tous les niveaux possibles. Certains s'intéressent aux étoiles et au ciel en général, d'autres gardent la tête bien au sol et observent plutôt les comportements de l'eau, de la terre, des êtres vivants, etc. C'est dans cette sphère de pensée que nait donc un petit cercle de gens de têtes. Après près d'un an à se rencontrer fréquemment et à développer verbalement et par écrit leurs théories et observations, ces gens qui veulent désormais amener une partie de leurs recherches dans le concret, présentent à la congrégation un projet d'Académie de recherches qui porteraient sur tous les sujets dont ils ont discutés auparavant et même davantage. Démontrant que toutes ces recherches pourraient mener à une meilleure qualité de vie, à des changements sur les perceptions et même à un avancement militaire, les autorités en place mirent immédiatement à leur disposition les fonds nécessaires et firent bâtir un local dans la haute ville afin d'accueillir les penseurs. C'est ainsi que naquit l'Académie des Sciences et Technologies Bélénoise, vouée à la découverte et à la recherche de tous phénomènes ou comportements existant sur Illimune. Depuis, la technologie occupe une place très importante dans la société d'Eseldorf, il n'est pas rare de voir des machines étranges passer dans les rues et les armes à poudre noire se font de plus en plus visibles au fourreau, mais aussi sur au haut des murs de la cité.

La fin des Cités de l'ordre

En décembre 747, les chefs des trois cités se rassemblent afin de discuter des développements à venir, car depuis plusieurs mois, les relations sont au point mort et très peu de choses se passent, au point où plusieurs se demandent si l'alliance des trois cités est encore utile. C'est d'ailleurs dans cette ambiance qu'Hutgaart annonce qu'il va joindre son territoire aux Terres des Brumes, son pays natal. Quant à la Bastide, elle choisit de se retirer à cause de l’inanité de l’alliance. Maximilienne revient donc en Eseldorf les mains plus vides que jamais. Bien sûr, la cité est toujours aussi forte qu'auparavant, mais depuis les grandes alliances des autres seigneuries, Eseldorf seule a très peu de poids au niveau politique. Cependant, les choses continuent comme elles allaient, mais sa crédibilité descend un peu lorsque Baptiste Delavigne annonce l'alliance faites avec le Duché d'Aurélius.

Le mariage de la Jeffe Maximo

À la fin du printemps 748, une annonce fait beaucoup parler dans la cité : la Jeffe Maximo Maximilienne de Francbourg se mariera, par ambition politique certes, mais aussi par amour. En effet, elle serait tombée amoureuse d’Aure de Duchain, ancienne consoeur d'Orion, en pèlerinage dans la cité pour propager la voix d'Usire. Elle qui s'était arrêter pendant sa marche dans les murs d'Eseldorf n'en est jamais ressortie depuis, elle passe toutes ses journées aux côtés de Maximilienne depuis leur rencontre. L’annonce du mariage ne tarde pas.

L'Académie de magie d'Eseldorf

Tous savent qu'Eseldorf a longtemps chassé les magiciens pour les abattre, la Cité grise a souvent été accusée durement dû à certaines BCE trop entreprenantes à ce sujet. Cependant, à la fin de l'hiver 749, les fondations d'un bâtiment se font voir à distance des murs de la ville, les citoyens finissent alors par savoir qu'il s'agit de la future grande Académie de magie d'Eseldorf, en collaboration avec l'Académie Supérieure des Sciences et Technologies Bélénoise. Effectivement, Maximilienne met de l'avant ce projet après avoir été conseillée par sa femme, mais aussi après avoir longuement discuté avec les congrégationistes de la chose. Un consensus se fait donc : bâtir l'école à distance des murs pour éviter les accidents et y mettre un maître de la magie incorruptible et qui a prouvé sa qualité par le passé. Un nom vient alors rapidement à la bouche des politiciens; Patrick Flannagan, mage impérial qui a servi sous les ordres de la délégation d'Hyden à l'été 747 et par le fait même sous les Roses noires. L'ancien mage impérial est donc engagé par la Cité grise et on lui donne le titre d'Édile de la magie arcanique et de grand maître de l'Académie de magie d'Eseldorf. Son mandat est clair, enseigner la magie dans le cadre le plus sévère et faire en sorte que personne ne puisse dériver du droit chemin.

Certains citoyens et soldats se voient contrariés par l'arrivée de cette école, eux qui ont toujours détesté la magie pour son instabilité constante. Les autorités se font cependant rassurantes : le contrôle sera extrêmement sévère. Qui plus est, avec les avancées technologiques des dernières années, peut-être pourront-ils expérimenter de nouvelles techniques afin de faire avancer la cité dans plusieurs domaines.

Histoire récente : Le grand sacrifice et l’ascension du Guide suprême

Le 16 septembre 751, deux hommes firent leur apparition aux portes de la cité grise d’Eseldorf. Élio Bellamy, éclaireur de la 4e section de la 24 BC-E postée à Hyden, et Reinhart Meyer, sorcier spécialiste du 1er Faisceau, s’engouffrèrent dans la ville en dissimulant dans leurs bagages un trésor insoupçonné : près de deux cents mille chads, ultime fortune récupérée des mains des armées des prophètes et des hordes maléfiques lors de l’exode de Solèce. Avec ce trésor, ils allaient ébranler complètement les fondements du pouvoir eseldorfien. La cité grise n’était que l’ombre d’elle-même, un ambitieux rêve corrompu par les vices, les émotions et la violence ; il fallait la purifier de ses tares.

Pendant près de trois mois, les deux partenaires s’affairèrent dans le plus grand secret à rassembler autour d’eux des fanatiques de l’Ordre. Tandis que Reinhart recruta massivement au sein de l’Académie de magie, Élio rapatria les quelques survivants de la BC-E d’Hyden et parvînt à débusquer au sein d’autres regroupements citoyens des sympathisants armés. Par la persuasion, les pots-de-vin et, bien sûr, les assassinats ciblés, ils parvinrent à s’associer les services de nombre d’Eseldorfiens libres.

Le coup d’état eût lieu le jour du solstice d’hiver. Depuis plusieurs semaines déjà, une rumeur persistante circulait dans les rues de la métropole : l’armée des prophètes approchait et les autorités s’apprêtaient à déserter la cité. Bien sûr, par la force armée et les déclarations publiques, on tenta de faire taire ces ragots, mais déjà la nouvelle avait gangréné les esprits du peuple. L’exaspération des citoyens dégénéra en violence lors de la nuit du 21 décembre 751 lorsqu’une émeute éclata en plein match de trollball. Dans les estrades, les membres de la Congrégation –sénat assistant Maximilienne dans son règne- furent les cibles du déchaînement populaire lorsque, pour une raison inconnue, l’équipe favorite de la Jeffe Maximo, les Flagelleurs Gris, ne se présenta pas pour la partie prévue ce soir-là. La 1re et 2e BC-E présentes sur les lieux tentèrent bien de maîtriser les émeutiers, mais leur violente tentative de répression ne fit que transformer le mécontentement des mutins en une soif de sang indescriptible.

Pendant que ses plus fidèles partisans se faisaient lyncher par la foule, une nouvelle force armée –le Glaive- émergea dans les rues d’Eseldorf. Mené par Lothar et les quatre frères Kall (tous de la 24e BC-E), le contingent formé de centaines de zélotes de l’Ordre convergea vers l’ASSTB où se trouvait alors la Jeffe Maximo. Immédiatement, un état de siège fut déclaré autour de l’académie tandis que le Glaive encerclait l’endroit et que les 3e et 4e BC-E vouées à la protection de la seigneur se préparaient à un assaut. C’est à ce moment que l’impensable se produisit. Dans ses quartiers privés, Maximilienne fut assassinée. Non pas par des étrangers et des tueurs à gage, mais par son propre entourage personnel. Ce fut même le recteur Florian Bellemontagne qui donna le premier coup de poignard à sa maîtresse. Sous les regards troublés et désemparés des soldats des BC-E en présence, le corps ensanglanté de Maximilienne fut alors apporté à l’extérieur de l’académie et exposé aux yeux de tous. Eseldorf se retrouvait maintenant sans commandement.

Toutefois, le chaos n’allait être que de courte durée. Alors que le corps de la Jeffe Maximo n’était pas encore refroidi, des crieurs commencèrent à proclamer dans la cité la nouvelle de l’arrivée des armées des prophètes aux frontières. Dans un même élan, on apprit l’avènement d’un mystérieux successeur à Maximilienne et à la Congrégation (désormais désorganisée) : le Guide Suprême. Dès le lendemain, les portes de la cité furent fermées pour tout visiteur ou voyageur, ne laissant aucune nouvelle rumeur sortir du bastion de l’Ordre. Sous le regard bienveillant du Guide Suprême, le Redressement pouvait débuter